Nicolas Sarkozy : "les réfugiés syriens ont vocation à rentrer en Syrie quand la paix sera revenue"

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VL
Publié le 10 septembre 2015 - 22:59
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 Nicolas Sarkozy était l'invité du journal de 20h de TF1 .
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Selon Nicolas Sarkozy, les réfugiés présents dans l'espace Schengen "ont vocation à s'installer en France" car les prestations sociales y sont plus "confortables".
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Nicolas Sarkozy était ce jeudi soir l'invité du Journal de 20 heures de TF1. Après ses propos polémiques sur un statut de "réfugié de guerre", il a proposé de nouvelles règles migratoires et sur l'espace Schengen afin d'aider les "malheureux" réfugiés et éviter les "dérives communautaires" et "un phénomène de rejet"

Une société française menacée de "désintégration" selon ses propos publiés par Le Figaro

"Nous sommes face à une situation d'une gravité extrême, et pas simplement du fait de la situation en Syrie. (...)L'Europe et l'Afrique ont un destin lié. Dans 30 ans il y aura 2,3 milliards d'habitants en Afrique. (...)La Méditerranée est un lac (entre les deux)".

"La question n'est pas: faut-il accueillir ces malheureux? A l'évidence oui, c'est la tradition de la France. La question c'est comment? Combien? Qu'est-ce que peuvent supporter l'Europe et la France? Se poser ces questions c'est un acte de responsabilité. Si on ne pose pas ces questiosn (...), alors je crains des dérives communautaires, des affrontements et un phénomène de rejet".

 

François Hollande a annoncé que la France accueillerait 24.000 réfugiés en deux ans

"C'est un mensonge. Le chiffre annoncé par François Hollande a été démenti par le nombre de demandes de la commission".

"Avec  Schengen, tout étranger reçu a vocation à s'installer dans l'espace Schengen. Mais comme nous n'avons pas la même politique migratoire, que les prestations sociales en France sont plus confortables, ces malheureux, et je les comprends, ont vocation à s'installer en France".

"Madame Merkel l'a dit elle-même, sur les 500.000 qui avaient demandé le statut de réfugié, la moitié ne venaient pas de Syrie".

"Je demande donc que face à l'afflux de réfugiés de guerre syriens, on réduise l'immigration économique et qu'on lutte contre la fraude au statut de réfugiés. 80% des demandes (d'asile politique) sont refusées et seuls 10% des déboutés sont effectivement reconduits (chez eux). Il faut sans doute revoir les conditions du regroupement familial qui donne lieu à des abus que nous ne pouvons plus tolérer".

 

Le statut de réfugié de guerre qu'il défend, très critiqué par le gouvernement

"On a beaucoup parlé du génocide des Chrétiens d'orient. Le but n'est pas des les accueillir en Europe mais qu'ils puissent vivre en Orient. (...)On ne demande pas que les 25 millions de Syriens s'installent en Europe".

"Le statut existe dans une directive européenne de 2001 mais n'a jamais été utilisé. Si Manuel Valls avait pris la peine, avant de polémiquer, de regarder la législation européenne, il l'aurait vu".

"Le statut de réfugié politique donne droit à un visa de dix ans, celui de réfugié de guerre à un visa renouvelable d'un an (pour une durée maximum de trois ans, NDLR)".

 

La guerre en Syrie et en Irak ne risque-t-elle pas d'être plus longue?

"Si on décide de faire la guerre à Daech, je ne peux pas croire que les 20 grandes puissances mondiales et leurs alliés ne peuvent pas venir à bout de ces barbares, ces assassins qui nous ont déclaré la guerre".

"Ils (les réfugiés syriens, NDLR) ont vocation à revenir en Syrie lorsque la paix sera revenue ".

 

La politique migratoire européenne et l'espace Schengen

"Schengen ne fonctionne plus parce qu'on a abaissé les frontières entre pays européens avant d'adopter la même politique migratoire".

"Pourquoi accepterions-nous les quotas avec 28 politiques d'immigration différentes"?

"Il faut que les dossiers soient instruits avant que (les migrants) ne traversent la Méditerranée. Je propose que l'Europe installe à ses frais des centres dans les pays périphériques (les derniers pays avant l'Europe, NDLR)".

"Je propose qu'on traite différemment les réfugiés de guerre, politiques et les migrants économiques afin d'éviter les drames auxquels nous sommes confrontés".

"Se poser ces questions, ce n'est pas manquer de cœur. Mais on doit prendre en compte l'inquiétude des Français. C'est le devoir des hommes d'Etat de réagir avec des émotions, mais l'émotion ne fait pas une politique internationale".

 

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Politique

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