JO 2024 : La défenseure des droits se penche sur la question des étudiants et sans-abri

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France-Soir, avec AFP
Publié le 29 janvier 2024 - 20:40
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AFP/Archives - JOEL SAGET
La Défenseure des droits Claire Hédon, le 22 juillet 2020 à Paris.
AFP/Archives - JOEL SAGET

La défenseure des droits Claire Hédon s'est "autosaisie" de la question des logements étudiants réquisitionnés et des sans-abri évacués pour les Jeux olympiques 2024. Elle prévoit d'enquêter sur "l'invisibilisation des indésirables" et de présenter des recommandations... au plus tôt pour début avril.

"Il peut y avoir un risque pour le respect des droits et des libertés dans un contexte comme celui des JO, on est vigilants et on va enquêter", a déclaré Claire Hédon ce lundi 29 janvier, précisant que cette autosaisine concernait également la "liberté de manifester" et "l'utilisation de l'intelligence artificielle".

Depuis plusieurs mois, les autorités sont accusées de mener un "nettoyage social" de la région parisienne, pour faire place nette avant les JO-2024 (26 juillet-11 août). L'idée serait ni plus ni moins que de vider les rues franciliennes de ses populations les plus précaires : migrants en campements, foyers de travailleurs, sans-abri, travailleuses du sexe, personnes vivant en bidonville... Des accusations évidemment rejetées par la préfecture de la région d'Île-de-France (Prif).

"Il arrive que les autorités ne répondent pas à nos questions ou opposent une réalité différente de celle que l'on constate sur le terrain. Le défenseur des droits est une autorité administrative à laquelle ils se doivent de rendre des comptes", s'est réjoui Paul Alauzy, porte-parole du collectif "Revers de la médaille", qui porte les accusations de nettoyage social.

L'enquête de la défenseure des droits se penchera également sur la question des étudiants. Plus de 2.000 d'entre eux vont devoir être relogés, car leur logement Crous sera réquisitionné pour loger les pompiers, soignants et forces de l’ordre durant l'été.

La défenseure des droits entend voir "quelle est la réalité pour les étudiants, à quel moment on leur demande de quitter leur chambre, est-ce qu'un hébergement leur est proposé", sachant que "l'été, ces jeunes font des stages et des boulots d'étudiants".

Au-delà de la situation des sans-abri et des étudiants, la "question plus générale de la liberté d'aller et venir dans le cadre des JO", ainsi que "l'utilisation de l'intelligence artificielle", font également partie des champs de la saisine, tout comme celle de la "liberté de manifester" pendant la période.

Comme le rapporte l'AFP, il s'agira notamment d'examiner "les restrictions de la liberté d’aller et venir dans les zones environnant les épreuves olympiques et paralympiques" et modalités de mise en œuvre "des traitements algorithmiques des images collectées au moyen de systèmes de vidéo protection et de caméras installées sur les aéronefs".

Sollicité par l'AFP, le ministère des Sports a assuré qu'il apporterait "toutes les précisions sur les garanties attachées aux différents sujets" soulevés par la défenseure des droits.

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