Conseil national de l'UMP : Nicolas Sarkozy appelle à sortir "des idées du XIXe siècle"
Marquée par les désaccords sur la conduite à tenir face au Front national, la semaine a été éprouvante pour l'UMP et son président. Après avoir été la cible de critiques, Nicolas Sarkozy a réuni les siens lors du Conseil national du mouvement, qui s'est tenu ce samedi à la Mutualité à Paris.
Alors que l'UMP réunit son "parlement" pour la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête du mouvement, le président du parti a appelé le parti à "débattre, parce qu'il y a des différences" en son sein. Devant quelques centaines de conseillers nationaux, l'ancien président de la République a insisté sur "la responsabilité de conduire le pays en sortant des idées du XIXe siècle, pour aller vers celles du XXIe". Pour lui, cette transition devrait être possible en réfléchissant notamment sur les questions de "santé, de protection de l'environnement" ou encore "de la spécificité de nos paysages".
La matinée a été consacrée à trois tables rondes animées par différentes personnalités du parti (Luc Chatel, Hervé Mariton, Laurent Wauzquiez, Eric Woerth, Bruno Le Maire, etc). Trois thèmes principaux ont été abordés: les crises économiques, l'Europe et les valeurs républicaines.
Concernant les valeurs, Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue prochaine d'une "journée de travail" intitulée "Islam en France ou islam de France?". "On ne peut pas continuer à utiliser le mot intégration, il faut utiliser le mot assimilation. L'intégration, c'est je viens comme je suis, je ne change rien à ce que je suis. L'assimilation, c'est on vous accueille tel que vous êtes mais vous adoptez la langue, la culture, l'histoire, le mode de vie du pays qui vous accueille", a déclaré l'ancien chef de l'Etat.
Au terme d'une semaine qui a montré l'étendue des divergences au sein de l'UMP, le climat semblait tendu. Bien que la quasi-totalité des dirigeants aient pris soin de ne pas revenir sur le sujet qui a divisé le parti ces derniers jours, certains des membres du parti ont mis les pieds dans le plat, à commencer par Laurent Wauquiez qui a réaffirmé sa position en faveur du "ni-ni" dans son discours. Une manière de réaffirmer son désaccord avec la numéro-2 du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Celle qui appelle à voter dimanche 8 en faveur du candidat PS dans le Doubs (Frédéric Barbier), a déclaré, dans une interview accordée au Figaro, souhaiter une consultation des militants UMP sur le "ni-ni". "C'est une question fondamentale, donc elle a vocation à leur être posée", a-t-elle affirmé.
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