Bernard Cazeneuve sur le terrorisme : "le niveau de menace n'a jamais été aussi élevé"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 04 mars 2016 - 10:28
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Bernard Cazeneuve sur BFMTV.
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"Sur les sujets compliqués, il faut travailler beaucoup et parler peu", a déclaré Bernard Cazeneuve, dans une pique à Emmanuel Macron.
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Bernard Cazeneuve était ce vendredi matin l'invité de RMC-BFMTV. Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur la situation des migrants à Calais et la menace terroriste dont le niveau "n'a jamais été aussi élevé".

A Calais, des migrants se sont cousu la bouche, qu'avez vous ressenti?

"Un sentiment d'immense compassion et de tristesse parce que la volonté qui est celle du gouvernement à Calais c'est de régler sur plan humanitaire la question (...) Un sentiment d'indignation il y a  des acteurs, les +nNo borders+ qui sont dans la manipulation de ces migrants".  

"Je considère qu'à Calais il y a trop d'acteurs qui sont dans la manipulation, l'instrumentalisation de la détresse et qui plutôt que d'aider s'emploient à rendre cela impossible".  

 

A Calais, le chaos se poursuit

"Il y avait au mois d'octobre 6.000 migrants à Calais, il y a en aujourd'hui 3.800".  

"Cette politique consiste à offrir dans des centres d'accueil, 202 centres, des conditions d'accueil aux migrants qui leur permettent d'être à l'abri, au chaud, d'avoir deux repas par jour et d'avoir accès au français".

"Est-ce qu'il vaut mieux laisser les migrants dans la boue de Calais ou il faut au contraire construire des solutions humanitaires"?

 

D'après les associations d'accueil, une fois dans ces centres, les migrants s'enfuient

"Le taux de fuite n'est pas extrêmement élevé, il est de 25%".

"Les passeurs passent leur temps à leur expliquer que le parcours vers la Grande-Bretagne est possible. (...) Il y a eu plus de 20 morts. (...) Aujourd'hui, la volonté qui est la nôtre c'est de faire en sorte que tout cela cesse".

"Notre politique vise à sortir des trafics ces migrants qui ont déjà eu énormément d'épreuves".

 

En cas de "Brexit", Emmanuel Macron a menacé "d'ouvrir les vannes"

"Comme vous le savez c'est moi qui suis en charge de ce sujet au gouvernement (...).  Je pense que le ministre de l'Economie se consacre entièrement à sa tâche comme je me consacre à la mienne (...) nous avons besoin d'actions qui donnent des résultats plus que de phrases qui font le buzz".  

"Il y a parmi ces migrants des jeunes qui sont des mineurs isolés. Certains ont de la famille en Grande-Bretagne, nous avons souhaité qu'ils puissent être accueillis dans de bonnes conditions en Grande-Bretagne, c'est ce dont nous sommes convenus hier lors du sommet franco-britannique".

"La seule question que nous devons nous poser: quel est l'intérêt de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants?  Comment fait-on pour atteindre une solution la plus humaine possible?"

"Un signal très fort doit être envoyé: nous n'ouvrirons pas la frontière".

"Je n'ai qu'un objectif: l'efficacité (...) sur les sujets compliqués, il faut travailler beaucoup et parler peu".

 

Les Anglais augmente leur aide

"Nous sommes dans un problème qui nous concerne conjointement".

"Que devons-nous faire pour que le tunnel sous la Manche, le maintien de l'activité touristique, puissent se poursuivre et que les migrants ne soient pas mis en danger?"

"J'invite chacune des associations préoccupées par les migrants à continuer leur travail excellent dans les centres".

 

LA France s'est engagée à accueillir 30.000 migrants

"Nous avons commencé à les accueillir, la France est le premier pays européen dans l'accueil de ceux qui doivent être localisés".

"Le processus de relocalisation se fait à partir des +Hotspots+, comme les +Hotspots+ ne fonctionnaient pas jusqu'à présent, il a été très difficile de les relocaliser".

"Il y a des flux migratoires très importants, nous avons mis trop de temps à prendre des décisions".

"Désormais ce dispositif fonctionne".

 

La menace terroriste

"Le niveau de menace n'a jamais été aussi élevé".

"100% de précaution n'est jamais le risque zéro".

"Nous avons pris des dispositions très nombreuses depuis des mois pour augmenter les effectifs des services de renseignements, l'équipement de la police (...) ces armes sont utilisées depuis des mois par la gendarmerie nationale avec un niveau de satisfaction absolue".

"Les choses progressent".  

 

Un certain nombre de manifestations sont prévues, est-ce possible en période d'état d'urgence

"L'état d'urgence ne signifie pas que le pays s'arrête de vivre ou alors c'est la victoire des terroristes".

 

La réforme pénale post-attentat: un certain nombre de mesures polémiques

"Nous sommes sur l'autoroute A1, nous venons d'être informés qu'un groupe d'individus peut poser problèmes, au moment du contrôle on s'aperçoit que ces personnes sont fichées S, est-ce qu'on peut prendre le temps de vérifier que ceux-là ne sont pas susceptibles de poser une menace? (...)  Est-ce qu'il faut attendre que les terroristes aient frappé pour judiciariser leur cas? (...) La retenue, on vérifie simplement que l'ensemble des éléments dont nous disposons ne sont pas de nature à représenter un risque".  

 

Qu'est-ce qu'il vous reste comme levier contre le terrorisme?  

"La lutte contre le terrorisme est une lutte globale (...) ça repose aussi sur des mesures préventives".  

"Nous sommes face à un phénomène nouveau qui concerne l'ensemble des pays de l'UE".

"Nous avons moins de départs que les années précédentes (...) nous avons eu raison de prendre ces mesures sinon nous aurions eu un très grand nombre de combattants".  

"Est-ce que nous pouvons dans des conditions très encadrées permettre une meilleure coordination entre sociétés privées et police nationale?"

"On est jamais sûr que nous aurons le risque zéro". 

 

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