SEGUR DE LA SANTE, un funeste conte, fallait-il en attendre autre chose ?
TRIBUNE : Sortir de la soumission à la technocratie n’était pas au programme. Quelques sous et au revoir.
Comment sortir de la crise de l’hôpital public et du système de santé global ? Que les manifestations s’estompent en juillet après trois mois de confinement et une peur du coronavirus bien alimentée par une presse mensongère sur la présence du virus ne devraient pas nous étonner. Les français ont besoin de repos, de réflexion après ce délire de fausses nouvelles et de provocations du pouvoir et de leurs fidèles alliés, les médias mainstream.
Comment avancer ? En disant la vérité, gouvernement et opposants compris. Comme l’ont expliqué les dirigeants qui ont contrôlé la crise du Covid sans drame, donc sans confinement mortifère pour l’économie, la première nécessité est de dire la vérité à son peuple pour résoudre ensemble les vrais problèmes. Nous avons amplement cité Taiwan mais aussi la Suède à l’occasion des analyses du confinement tragique et criminel subi en France et en Italie[1].
Avant de répéter une nouvelle fois les bases intangibles d’une réforme qui voudrait rebâtir notre système de santé, détruit volontairement par les successeurs de Thatcher et Mitterrand au bénéfice du Marché, rappelons quelques réalités dont dépendent l’énergie des manifestants et des français en général.
L’épidémie de Covid19 est terminée en Europe selon l’aveu même de l’OMS, qui s’empresse de relativiser son message en jouant sur les « cas ». Plus on dépiste, plus il y aura de cas.
Les clusters dont on vous saoule les oreilles sont des faux malades soumis aux tests qu’on vous propose gratuitement. Et vous savez tous que si c’est gratuit, c’est vous le produit!
Les tests dépistent des traces de virus, et pas forcément celui qui donne le covid19. Un rhume des années précédentes lié à un autre coronavirus donnera un test positif qui permettra de crier au loup, et au besoin (politique) de reconfiner quelques villages. Technique bien rodée aux USA où les démocrates comptent bien sur ce fameux virus pour se débarrasser de Trump.
Il n’y a plus de morts, que nenni, on aura des « cas »
On alimentera la panique par leur nombre. Or, ces « cas » ne sont pas des malades, mais des gens qui ont eu la mauvaise idée de se faire tester et d’avoir rencontré un jour un virus proche du coronavirus et qui aura laissé une trace. Nous-mêmes recevons de l’assurance-maladie des bons pour tests gratuits qu’il faut ignorer tout comme les tests de dépistage du cancer du sein ou de la prostate qui ont conduit tant de bien portants à devenir malades chroniques. Un autre sujet mais du même acabit.[2] Transformer la médecine en machines à sous en manipulant votre peur du cancer, du virus et de tant de maladies bénignes pour lesquelles on impose aux nourrissons des vaccins obligatoires ! La brillante prestation de notre ancienne ministre A Buzyn à l’assemblée nationale aura-t-elle fait réfléchir nos concitoyens sur le fait qu’elle a imposé cette loi inique à nos enfants sans entrainer de révolte majeure dans la population bien manipulée par la peur. Un scénario au point, appliqué au centuple avec la crise du coronavirus qui a détruit notre moral, notre combativité, notre économie et permet à notre nouveau premier ministre de foncer après quelques heures, sur la réforme des retraites. Qui en a douté ?
Puisque l’épidémie est terminée sous nos contrées, il faut cesser les tests[3] et le port du masque [4].
Toujours aussi fascinée par ces manifestants de tous bords qui portent masques, dissonance cognitive terrible. Ou bien on croit le gouvernement et ses ordres chaque jours différents, ou bien on le conteste et on ne s’affuble pas de ce symbole de la « fermeture de la bouche » du « ferme ta gueule » pour être plus clair et plus trivial. Comment faire entendre un message de révolte en se montrant soi-même fermé, occulté, enfermé au reste du monde ?
Confinés dans leurs révoltes, les manifestants sont évidemment inaudibles des gouvernants mais aussi du reste du monde.
Il n’y aura pas de deuxième vague virale[5] réelle
La deuxième notion à intérioriser malgré la propagande à la Goebbels est l’absence de deuxième vague liée à ce virus. Certes, ils vont bien tenter de nous faire subir un autre virus méchant, mortel, inévitable, mais ce n’est pas si facile, nos immunités vieilles de milliards d’années ne marchent pas au doigt et à l’œil, selon les volontés du nouveau pape autodécrété de la virologie mondiale Bill Gates, bien démasqué tant par Poutine que Trump.
La véritable deuxième vague est déjà mentale, avec les sectaires du Covid19 qui auront du mal à en sortir, médicale avec tous les malades oubliés traités tardivement, et surtout économique avec la vague de licenciements, couplée à l’application tragique de la réforme de l’assurance chômage. Bref, crise sociale qui, elle, sera probablement un véritable tsunami dont les conséquences sont imprévisibles, mais angoissantes. Les témoins de l’embrigadement sectaire de certains sont dans leurs revendications agressives du port du masque par l’autre.
Les mensonges se multiplient dans le monde comme au Texas où les autorités prétendent qu’il y a recrudescence alors que les hôpitaux censément débordés sont vides. Manipulation mondiale tragique.[6]
Quand vous lirez un article sur la pseudo-recrudescence du Covid, regardez s’il s’agit de « tests » positifs ou de véritables malades et le cas échéant peu probable, s’ils sont hospitalisés, en réanimation etc. ? Et n’oubliez jamais qu’en France chaque jour meurent environ 1700 personnes – c’est la vie – et parmi eux au moins 500 personnes atteintes de cancer. Et donc ne faites pas comme notre croque-mort du soir, ne regardez pas isolément le nombre de malades mais bien comparativement aux autres pathologies et au nombre d’habitants de France, de l’ordre de 67 millions de personnes.
Chloroquine- azithromycine efficace en cas de besoin.
Au cas improbable d’une véritable résurgence du virus, nous ne sommes pas prophètes, un traitement efficace existe, imposons-le. Troisième notion à avoir en tête, le coronavirus peut être traité efficacement par l’association azithromycine- chloroquine descendue de façon monstrueuse par les autorités au service de Big pharma et en l’occurrence Gilead dont plusieurs membres du « conseil scientifique » ont des liens étroits avec cette firme. Chaque jour, de nouvelles publications de tous les coins du monde viennent confirmer « scientifiquement » les données cliniques publiées dès mars par le Pr Raoult et dont l’application aurait pu sauver des milliers de vie comme le confirme le Pr Perronne dans son livre et ses vidéos. Les résultats de pays divers, Algérie, Maroc, Malaisie etc., prouvent de toute façon que le traitement marche. Alors pourquoi la secte Covid française ne se bat-elle que pour le « port des masques ou les tests » et non pas pour le traitement efficace ? Preuve s’il en fallait une de plus que le comportement actuel des défenseurs agressifs du masque muets (évidemment !) sur la chloroquine est bien conséquence du conditionnement sectaire de cette population par les autorités appuyées par leurs fidèles médias.
Comment entendre certains évoquer la présence d’ Olivier Véran dans le prochain gouvernement après que son décret cosigné par Edouard Philippe n’ait conduit au refus d’une tentative de traitement par chloroquine chez des milliers de personnes âgées ou handicapées, tout en incitant à « raccourcir leurs souffrances » par injection de Rivotril, euthanasie sans consentement ni de la personne, ni de sa famille, malade caché sans visite ni pendant l’agonie, ni après le décès, sans rite funéraire, sans autopsie confirmant les causes du décès[7]. Comment tant de soumission à ces pratiques des années 30 dans les débuts d’Hitler ? Comment la peur du gendarme, (ordre des médecins) a- t-elle cloué le crayon de prescription et de protestation des docteurs dans ce scénario tragique ? La France de plus en plus soumise.
Une réforme par ceux qui ont coulé le système de Santé. Comment ont-ils pu y croire ?
Comment dans ce contexte de mensonges permanents, de contrefaçon de la réalité, espérer une remise sur pied de notre système de santé par les mêmes qui travaillent d’arrache-pied depuis 40 ans pour la finance et la destruction de nos acquis de 1946 et la fin de la seconde guerre mondiale ?
Une organisation basée sur le taylorisme !
Ils ont tout cassé depuis les années 80, transformé nos hôpitaux publics puis privés, nos cabinets de ville (transformés en « maisons de santé »), en usines, organisées sur le mode de la fabrication des voitures du début du XXième siècle. Procédures, checklists, protocoles, audits externes et internes, réunionnites aigues et chroniques, contrôles ARS et décisions unilatérales, le tout sorti d’ordinateurs coûteux, ont remplacé les relations humaines.
Pourtant si importantes en milieu médical, cette révolution, véritable acculturation éloignant les médecins et paramédicaux de leur raison d’être, le malade, être de chair et de sang, être pensant, dont la parole est là pour exprimer son désarroi ou sa philosophie, là pour être écouté, compris.
Mais un rapport humain ne se chiffre pas, ne s’évalue pas. Ce qui ne se compte pas, ne compte pas, même s’il devrait se conter, se raconter.
Des robots vont nous remplacer, les prototypes sont exposés dans les salons « santé connectée ».
Rappelons les principes de base d’une réforme sincère
Exposée aux politiques dès 2016 dans notre ouvrage « soigner ou obéir »[8] dont le titre doit s’éclaircir après la crise du Covid. Nous vivions cette interdiction de soigner depuis le nouveau siècle en cancérologie, mais les patients ne le découvraient malheureusement qu’à l’occasion de l’atteinte d’un proche ou d’eux-mêmes par le crabe. Pendant la crise actuelle Covid19, le scandale du refus efficace de la chloroquine par décret gouvernemental et menaces du conseil de l’ordre sur médecins récalcitrants, les calomnies répétées contre le PR Raoult expert mondialement reconnu, ont dû ouvrir bien des yeux. N’oubliez pas ce scandale qui perdure pour la chloroquine malgré l’accumulation de données mondiales en sa faveur, et pour toutes les nouvelles molécules qu’on vous impose en lieu et place des médicaments éprouvés, démontrés efficaces, mais qui ne coûtent que quelques centaines d’€ et dont les brevets sont expirés. La médecine, tellement merveilleux métier, est devenue un business bien pire que les autres, car faire chanter le peuple sur sa santé est tellement facile.
Que peut-on faire ? Propositions pour politiques courageux ![9]
Le plus urgent et le plus efficace à tous égards (amélioration des conditions et résultats des soins et en même temps, économies) sera de libérer la santé du carcan bureaucratique
Economiser les moyens de l’Etat et de la sécurité sociale et consacrer l’argent de cette dernière à ce qui est utile aux malades : les soins à juste prix. 20 milliards d’euros d’économie sont possibles rapidement sans nuire aux soins. La sécurité sociale a été créée pour le soin des patients, et non pas pour la recherche (qui est le plus souvent translationnelle, et non plus fondamentale, donc coûte et ne rapporte pas de vrais progrès).
1°) Libérer complètement la médecine de la bureaucratie. Changement lourd et capital.
Les politiques qui promettront la liberté de soigner et d’être soigné, sans décider cette suppression complète ne seront pas crédibles.
Il faut supprimer totalement les ARS, agences régionales de santé, bras armé du ministère, et leurs pouvoirs discrétionnaires dont les abus ont pu être constatés par tous pendant ces derniers mois. Pour les autres agences doublons, voire triplons, et nombreux observatoires, il faut en supprimer un grand nombre, en les regroupant ou mieux, en les réintégrant dans le ministère avec lequel ils font aussi doublons à coût excessif (salaire plafonné au ministère, versus salaire libre dans les agences pour les fonctionnaires détachés).
Il faut dégraisser le mammouth administratif qui ruine l’Etat, et décourage les soignants asservis par ce prédateur insatiable ! Supprimer tous ces intervenants transversaux, qui se sont interposés entre le patient et le docteur et/ou l’infirmier, obligés d’appliquer les ordres venus « d’en haut » établis par des énarques, des sous-énarques et des sous-sous énarques (le mille-feuilles administratif) à mille lieux de la réalité clinique et qui, même parfois bien intentionnés, ne fabriquent que des normes ruineuses, inadaptées à la vraie vie, not IRL, in real life comme disent les jeunes !
Au niveau des services, remettre les soignants au chevet des malades, en supprimant les réunions multiples et inutiles, où chacun joue avec son portable, quand il ne fait pas son courrier personnel, en attendant que celui qui s’écoute parler s’arrête enfin…
Parmi ces « administratifs » combien de soignants transformés en bureaucrates, dont beaucoup de médecins et d’infirmiers devenus « cadres de santé », qu’on pourra remettre au contact des patients. Au passage, on supprime les multiples directions des agences et des hôpitaux, redondantes qui ont chacune leur secrétariat et leurs adjoints, leurs communicants et parfois leur logement de fonction, si ce n’est leur chauffeur etc.
Quant aux vrais administratifs, comptables, secrétaires, documentalistes ou autres, il parait que la justice est complètement sous dotée, que les dossiers des justiciables jonchent le sol au tribunal de Bobigny, par exemple, ou les pavés dans une petite ville de Province, que la police et l’armée sont aussi à la portion congrue.
N’oublions pas, que malgré les restrictions en soins, la part de notre PIB attribuée à la santé n’a cessé d’augmenter et atteint près de 13%.
Economie possible pour le ministère de la santé : 3 à 5 milliards d’euros annuels !
Supprimer les procédures d’autorisations et accréditations
Celles réalisées par les ARS doivent découler de la suppression obligatoire de ces agences. Les autres agences types HAS et INCa, au-delà de leur fusion et de leur dégraissage indispensable, ne doivent plus être des agences de contrôles, mais à la rigueur de réflexions et propositions.
Ces accréditations et autorisations représentent une considérable source de passe-droits, de conflits d’intérêts et de corruption potentielle. La suppression des processus d’accréditation permettra aux établissements de santé d’économiser 2 à 5 % de leur budget.
Supprimer la majorité des normes édictées par les agences en médecine.
Infiniment peu d’entre elles ont fait la preuve d’une utilité quelconque pour les malades. Beaucoup sont stupides. Beaucoup d’entre elles n’existent que pour satisfaire la demande d’un lobby désireux d’obtenir un avantage sur ses concurrents.
Pour celles qui paraissent réellement utiles, les édicter comme simples recommandations non contraignantes, et les mettre en accès internet public avec les références bibliographiques qui les justifient, ainsi que les comptes rendus complets des réunions de rédaction, comme cela est pratiqué par nos collègues anglais du NICE[10].
2°) Economiser l’argent de la sécurité sociale, pour combler le déficit, et diminuer le reste à charge.
Consacrer l’argent de la sécurité sociale aux seuls soins.
C’est revenir à l’esprit originel de la sécurité sociale : permettre aux malades de se soigner. Les actes de prévention ou de dépistage ne sont pas des soins, il n’y a aucune raison qu’ils soient pris en charge sur les cotisations maladies et décidés hors de réflexions purement médicales, trop souvent influencées par un lobby proche du ministre.
Economie de cotisations sociales : 2 à 3 milliards d’euros annuels.
Supprimer la « liste en sus »[11] : la liste dite « liste des médicaments facturables en sus des prestations d’hospitalisation »
Elle est ignorée de nombreux concitoyens qui n’imaginent pas comment le fameux remdesivir de Gilead pourrait être payé à ce prix par les français. Le miracle est celui de la liste en sus [12] [13].
Le mécanisme même de la liste en sus incite les établissements à prescrire des médicaments hors de prix (mais qu’ils ne paieront pas), plutôt que leurs concurrents moins chers, que l’établissement devrait payer. Il faut mettre en œuvre, sans attendre, les rapports du sénat et de la cour des comptes, et les recommandations du conseil de l’hospitalisation de 2010 : « radier de la liste en sus les fausses innovations dont elle regorge, pour ne plus rembourser, en dehors de la T2A, que les seuls médicaments qui apportent un progrès majeur… (les vraies innovations) ».
Ou bien le nouveau médicament n’est pas vital, et son surcoût par rapport aux traitements plus anciens doit être justifié par le coût de sa mise au point et son prix revu à la baisse, une fois les investissements amortis.
Ou bien le médicament est vital, et dans ce cas, si le laboratoire propose un prix déraisonnable, imposer une licence obligatoire, telle qu’elle est explicitement prévue dans les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce. Rappelons que l’Inde et la Thaïlande ont gagné les procès que leur ont intentés les big pharma pour avoir accordé de telles licences.
3 milliards d’économies possibles pour la sécurité sociale sans nuire aux malades ! (Rien que pour les médicaments et il faudra faire le tri dans la même liste pour les matériels innovants).
3°) Chasser la corruption en santé et rendre enfin public tous les liens d’intérêt.
La confiance de nos concitoyens en la parole de l’état est constamment mise à mal par la mise en évidence de trafics d’influence, de corruptions ou de conflits d’intérêt cachés et la récente crise a probablement réveillé certains naïfs, y compris dans les politiques sincères qui ne pouvaient pas imaginer une telle profondeur de la corruption en médecine. [14]
L’ancienne ministre Marisol Touraine dont les conseillers étaient Olivier Véran et le directeur général de la santé Jérôme Salomon, porte une lourde responsabilité personnelle. Elle s’est constamment comportée comme une représentante de l’industrie pharmaceutique en s’opposant, par ses décrets d’application, à l’application efficace de la loi anticorruption de décembre 2011. Une vraie transparence a été obtenue aux USA grâce au « Sunshine Act ». [15]
Faire simplement appliquer le code de santé publique, qui impose l’obligation, pour tout médecin, de déclarer ses liens d’intérêts lorsqu’il parle au public d’un médicament ou d’un dispositif de santé n’a manifestement pas été l’objectif des autorités, ni des médias dans la crise que nous venons de vivre.
L’Ordre des médecins, si prompt à réprimer les prises de parole des donneurs d’alerte[16], n’a, lui non plus, curieusement guère tenté de faire respecter cette obligation légale.
4°) Ne jamais entreprendre une action de santé publique, sans réaliser de manière concomitante, une évaluation de ses résultats réels sur les buts affichés.
Ainsi le dépistage organisé du cancer du sein par mammographie, que l’on continue à promouvoir en France, sans avoir jamais évalué ses résultats réels (comparaison des espérances de survie globale à 10 et 15 ans et de conservation mammaire chez les femmes dépistées, et les autres), alors que notre système de sécurité sociale le permettrait facilement. Une évaluation qui permettrait de vérifier si les 1.5 milliards annuels (coûts directs et indirects) dépensés servent réellement les femmes[17].
5°) Revenir au bon sens du côté de nos administratifs, mais aussi du côté des patients
Le principe de précaution brandi à tout moment par l’administration quand cela lui permet de tergiverser, ou par les patients putatifs, leurs associations et certains avocats a fait beaucoup de mal aux soins, et donc aux malades.
L’exemple des infections nosocomiales en est une triste démonstration. Une association de malades a obtenu de faire voter une loi qui renverse la charge de la preuve[18] en cas d’infection post- opératoire. Comme les patients peuvent porter plainte sans frais (devant les commissions de conciliation) et qu’ils toucheront de l’argent, même si les accusés sont innocentés (un fond d’indemnisation payé par nos impôts a été créé à cette fin), les procédures se sont multipliées.
Pour ne pas risquer d’être mis en cause (car les assurances comptabilisent comme sinistre toute procédure même si elle innocente les mis en cause), les chirurgiens sont amenés à minimiser leur risque judiciaire et à récuser les opérations risquées, même si médicalement la balance bénéfice-risque est très nettement en faveur de l’intervention pour les malades. Globalement, la fréquence des infections nosocomiales n’a pas significativement diminué et les malades ont perdu des chances de guérison dans de nombreuses circonstances. Le mieux est l’ennemi du bien.
En conclusion, une réforme qui n’aborderait pas les liens pervers entre médecine clinique et recherche ne pourrait aboutir.
« La recherche clinique financée par l’industrie : un système grippé ».
« Au cours des deux dernières décennies, l'industrie pharmaceutique a acquis un contrôle sans précédent sur l'évaluation de ses propres produits. Les firmes pharmaceutiques financent désormais la plupart des recherches cliniques sur les médicaments d’ordonnance. Et les preuves qui s’accumulent indiquent qu’elles falsifient fréquemment la recherche qu’elles sponsorisent, afin de faire paraître leurs médicaments plus efficaces et plus sûrs qu’ils ne le sont en réalité ».[19]
Ségur de la santé, le changement de premier ministre augure-t-il d’un espoir pour les médecins et soignants et surtout patients ?
Les antécédents lourds de Jean Castex dans la santé laissent pour le moins perplexes le milieu médical et soignant [20]. Il fut l’un des fervents promoteurs de la tarification à l’acte et de la restructuration du système hospitalier entre 2005 et 2007 en tant que directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère de la Santé (DHOS). Quand on connait les dégâts de cette tarification qui a fait multiplier les actes, a induit une « course à la rentabilité » et oublier tous les temps soignants de parole, de pansement, bref de relations humaines qui ne se comptent pas, donc ne comptent pas « pour ces gens-là, madame » comme aurait dit Brel.
“C’est lui qui a été à la manœuvre pour introduire la notion d’objectifs dans l’hôpital et une rationalisation des coûts”, résumait Patrick Bourdillon, de la CGT Santé à Society en avril 2020.
C’est peu dire que les personnels sont inquiets d’autant que le nouveau premier ministre vient de déclarer clore ce dossier dans le courant de la semaine prochaine.
Comme nous le prévoyions il y a quelques semaines, le Ségur de Matignon n’aura été qu’un funeste conte…[21]
Source :
[1] http://www.francesoir.fr/le-confinement-tout-ce-que-lon-ne-vous-pas-dit-aberration-humaine-sanitaire-economique
[2] http://docteur.nicoledelepine.fr/les-depistages-des-cancers-sont-ils-aussi-utiles-que-lon-nous-les-presente-2/
[3] https://www.mondialisation.ca/le-jeu-des-tests-une-brique-de-plus-dans-la-desinformation-covid-19/5646879
[4] http://www.francesoir.fr/politique-monde/les-mysteres-du-masque-entre-deraison-soumission-panique-et-contagion
[5] The Media is Lying About the ‘Second Wave’
By Ron Paul, Ron Paul Institute June 30, 2020
« Mais ensuite, tout d’un coup, début juin les médias grand public nous ont fait du Georges Orwell et nous ont tenu le discours qu’il s’agissait de ‘cas’ et qu’il s’était toujours agit de ‘cas’. Les décès, et surtout les taux de mortalité de l’infection étaient hors de propos. Pour quelle raison ? Parce qu’à partir du pic en avril, les décès avaient diminué de 90% et continuaient à s’effondrer. Ceci n’était pas assez terrifiant alors les médias ont prétendu que cette bonne nouvelle n’existait pas.Avec des augmentations massives de dépistage, le nombre de ‘cas’ a grimpé. Ceci n’est pas sorcier : plus vous testez de personnes et plus vous découvrez de ‘cas’. »
[6] Suivre le journaliste américain sur Tweeter qui poste les mensonges au fur et à mesure de leur découverte. @AlexBerenson
[7] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/decret-rivotril-compassion-223015
[8] N et G Delépine chez Fauves éditions 2016
[9] Texte intégral in ibid. 9
[10] Acronyme pour National Institute for Health and Clinical Excellence, comparable à notre HAS
[11] Dans le cadre de la tarification à l’activité (T2A), le financement des médicaments administrés au cours d’un séjour hospitalier est assuré selon plusieurs modalités. Dans le cas général, le financement est assuré par les tarifs des prestations d’hospitalisation (GHS – groupes homogènes de séjours), destinés à couvrir de façon forfaitaire les frais occasionnés par la mise à disposition de l'ensemble des moyens nécessaires à l'hospitalisation du patient.Toutefois, un dispositif dérogatoire, décrit à l’article L.162-22-7 du Code de la sécurité sociale, est prévu afin de garantir le financement des produits innovants et particulièrement onéreux, ce qui permet à la fois d’assurer la diffusion du progrès technique et de prendre en compte des profils de pathologie atypiques au regard de la classification en groupes homogènes de malade (GHM).Ces spécialités sont inscrites sur la liste dite « liste des médicaments facturables en sus des prestations d’hospitalisation » ou « liste en sus ». Toute inscription sur (ou radiation de) la liste en sus d’une spécialité pharmaceutique donne lieu à la publication au Journal officiel d’un arrêté pris après recommandation du conseil de l’hospitalisation, après consultation des fédérations représentatives des établissements de santé publics et privés. Les tarifs de responsabilité de ces spécialités pharmaceutiques sont fixés par le comité économique des produits de santé (CEPS) et publiés au Journal Officiel sous la forme d’avis de prix.(Fiche extraite du rapport de la commission de la cour des comptes de la sécurité sociale).
[12] Voir aussi le tableau établi par François Pesty qui recense les molécules innovantes, le plus souvent mirages, hors de prix, qui figurent sur la liste dite «en sus» de 2015, spécialités inscrites sur cette «liste des médicaments facturables en sus des prestations d’hospitalisation» bénéficient d’un régime dérogatoire à la tarification à l’activité qu’elle dénature, étant donné son volume (près de trois milliards d’euros en 2015, pour les médicaments, et deux milliards pour les dispositifs médicaux innovants qui bénéficient de la même dérogation) www.peppum.com
[13] Pour le développement, lire « le cancer, un fléau qui rapporte » N. Delépine éditions Michalon 2013
[14] Scandale des autorisations de scanner du temps du ministère Evin, de l’hôpital Sud francilien ou celui des autorisations de dialyse rénale. Et, plus globalement, de la mauvaise place de la France dans l’échelle de la corruption établie par Transparency International.
[15] https://www.atlantico.fr/decryptage/734962/decret-encadrant-les-conflits-d-interet--veritable-pas-vers-la-transparence-ou-coup-de-com-devastateur--gerard-delepine-
« Il n'y aura pas d'indexation dans un moteur de recherche permettant d’accéder facilement aux informations sur les liens entre les experts et l'industrie. Il faut donc chercher les informations, expert par expert, laboratoire par laboratoire.Deux autres éléments retirent au texte toute efficacité réelle sur la prévention des futures crises sanitaires :1°) il ne s’applique qu’aux membres des professions médicales alors que le rapport remis au président Sarkozy voulait que les mesures de prévention s’appliquent aussi aux autres membres des ministères et des agences qui pourront toujours impunément et dans le secret vendre leurs « compréhension » aux industriels2°) Les activités commerciales ou de service entre médecins et laboratoires ne sont pas concernées afin de ne pas « nuire à la bonne marche des affaires » ; or ce sont précisément ces activités de conseil ou de recherche qui sont les plus lucratives (plusieurs centaines de milliers d’euros) et qui constituent l’argument sonnant des firmes pour faire prendre par les experts des agences et le ministère les décisions qui les intéressent… »
[16] Souvenez-vous des condamnations des professeurs Evin, Debré et Joyeux alors que le Dr Cahuzac a été à peine sanctionné. Et des menaces actuelles sur le Pr Raoult et les médecins généralistes qui ont choisi de soigner leurs patients contre la volonté du gouvernement et de l’ordre.
[17] Les études étrangères ont démontré que cela est inutile
[18] Contrairement au droit commun des pays démocratiques où c’est à l’accusateur de prouver la culpabilité, c’est au chirurgien et à l’établissement hospitalier accusés de prouver qu’ils sont innocents.
[19] Pr Marcia Angell physicienne et ex-rédactrice en chef jusqu’à 2004 du réputé New England journal of medicine, licenciée pour avoir refusé la falsification d’essais et de l’avoir dénoncé. Comme le sera son successeur Jérôme Kisserer. (« la main dans le sac : médecine + affaires Ed) Cité et traduit par Pharmacritique 2009
[20] https://www.huffingtonpost.fr/entry/jean-castex-nomme-premier-ministre-ces-medecins_fr_5f0072dac5b6acab2850f774
[21] http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-contes-de-segur-revus-et-corriges-par-o-veran-communication-ou-veritable
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