Ursula von der Leyen, une Boucanière au copinage... cavalier !

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Moufid Azmaïesh, pour FranceSoir
Publié le 06 mai 2022 - 19:11
Mis à jour le 07 mai 2022 - 20:42
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Ursula von der Leyen cheval
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AFP
La présidente nouvellement élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assiste à la cérémonie de remise des prix du Grand Prix d'Aix-la-Chapelle au Festival équestre mondial CHIO à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, le 20 juillet 2019.
AFP

TRIBUNE — Ah, Les Boucanières (The Buccaneers) d’Édith Wharton ! En ce moment, comment ne pas songer au roman de la vie d’Ursula Gertrud von der Leyen, née Albrecht, boucanière de son État ?

Sans jamais se départir du sourire douceâtre voilant difficilement un rictus de mépris, on y trouve Ursula Gertrud Albrecht von der Leyen se pavanant sans masque lors de la réunion du G7, ou bien drapée de soie et étincelante de brillants, se complaisant dans l’étreinte du PDG de Pfizer, Albert Bourla.

Ursula Gertrud est le pigeon d’une politique ouvertement assumée par l'OTAN, et par conséquent par les institutions officielles européennes qu’elle chapeaute, qui aboutira au dépeuplement du continent : les contrats léonins « vaccinaux » avec leur cortège d’effets secondaires et de morts, la destruction des PME européennes par une politique prétendument sanitaire et une guerre contre la Russie sur l’opportunité de laquelle le citoyen n’a jamais été consulté.

Revenons à Édith Wharton.

Une Megan Markle allemande

Portrait pris sur le vif, le roman Les Boucanières relate le destin de fringantes roturières américaines à la fin du XIXème siècle, dotées d’un magot grâce au paternel et réalisant le rêve de tout Sudiste : une alliance sur le modèle Megan Markle/Harry Mountbatten. Une fois arrivées, les roturières adopteront, en plus féroce, l’idéologie impériale de leur conjoint titré.

Le terme « boucanier », pour Édith Wharton, réfère non seulement à ces Américaines venant pirater un titre nobiliaire, mais à l’origine de l’influence actuelle de la noblesse en Angleterre : le mouvement des Enclosures (17ème et 18ème siècles) par lequel les communs furent privatisés en faveur de latifundistes disposant de la force armée et de titres sonores. La paysannerie indépendante — et prospère — a été dépossédée et déplacée. Un parallèle serait à tirer sur l’impact des confinements sur les PME dans toute l’Europe.

La vie de Mlle Ursula Gertrud Albrecht, descendante (cela ne s’invente pas) des Ladson, Sudistes américains, semblerait de prime abord être un conte de fées, de son point de vue du moins. Née à Bruxelles, où son père était un ponte des institutions européennes avant de devenir ministre-Président de la Basse-Saxe, Ursula Gertrud y mène l’existence ski-tennis-cheval de ceux qui évitent tout contact avec la plèbe, sauf en domestiques, et tout contact avec le vulgaire service public (écoles, transports, hôpitaux).

Puis, la blonde boucanière se lance en politique, à l’instant même où certains, enchantés des succès de Lady Thatcher contre l’industrie lourde et ses ouvriers, ont compris que leur agenda serait mieux servi en évinçant la gent masculine — trop éprise de raison — de la vie publique. Désormais, on misera sur l’électorat féminin, plus influençable, avide de revanche et de paillettes. Entrent les gendarmes en jupon telles Christine Lagarde, Hillary Clinton et Theresa May, ou plus récemment les ministres Annalena Baerbock et Elisabeth Borne.

Par ailleurs, Ursula Gertrud tenait dans sa manche la carte qui allait assurer une véloce ascension : dotée d’une beauté et d’une vivacité exceptionnelles, elle a pu élire comme époux Heiko von der Leyen, issu de l’une des familles les plus anciennes d’Europe, avec le rang de Prince et le traitement d'Altesse sérénissime. Herr von der Leyen veut dire "maître des falaises" en vieil allemand — cette famille régnait sur toute la Moselle médiévale ; les Mountbatten, à côté, sont de tout petits joueurs. En Allemagne, ces nobles, agglutinés dans la finance et le renseignement, jouissent encore de passe-droit et sont contemplés comme au Moyen Âge, avec une crainte admirative par leurs "inférieurs".

Cependant, si à l’instar de Megan Markle, on tient à demeurer au centre du cercle magique d’impunité et d’inamovibilité, il faut de l'argent, et il faut produire des héritiers. De ces derniers, Ursula Gertrud en a produit sept.

À Burgdorf Beinhorn, voici une des discrètes résidences d’Ursula et Heiko.

Ici commencent les ennuis (d'argent ?) de notre boucanière, dont la structure mentale doit être apparentée à celle étudiée, dans un autre contexte, par le psychiatre Andrea Segatori.

Lire aussi : "Emmanuel Macron est un psychopathe amoral", selon le psychiatre italien Adriano Segatori

Disposant à la fois du carnet d’adresses de papa Albrecht et des onze siècles d’histoire que renferme celui des von der Leyen, Ursula Gertrud ne semble pas considérer que la fortune de l’auguste époux fut à la hauteur de son rang.

Ainsi et dès le tout début de sa carrière, apparaissent comme des failles dans son parcours, qui allaient permettre à des observateurs à l’affût d’en faire bon usage.

Qu'importe le flacon du titre doctoral, si on en a l’ivresse ?

En 1990, Ursula Gertrud a remis une dissertation doctorale dont elle n’est pas en totalité l’auteur. Incident qui, en théorie, n’aurait pas pu échapper à la vigilance d’un jury doctoral. La distinction lui fut toutefois décernée. Par la suite, en 2015, une enquête de VroniPlagWiki conclut que sur les 62 pages, il se trouvait que sur 23 pages figurait du matériel pompé à des auteurs tiers et sur 5 des pages, 75 % du matériel provenait de sources tierces. Réunie en 2016, une nouvelle commission juge qu’en somme, tout cela n’était pas bien méchant. C'est pourtant du plagiat.

Lire aussi : À propos des "nuls en maths" qui font des carrières scientifiques

Or, en Allemagne, on ne plaisante pas avec le titre doctoral. D’autres rejetons titrés tels l’ex-ministre de la Défense Freiherr Karl-Theodor Maria Nikolaus Johann Jacob Philipp Franz Joseph Sylvester Buhl Von und Zu Guttenberg, ont dû démissionner en 2011 avant de se recycler — faut-il s’étonner ?  — dans le milieu agréablement opaque du renseignement.

Mais Ursula Gertrud n’en fut que promue. Y aurait-il une raison ?

La raison serait-elle à chercher dans le surnom Ursula McLeyen — pour McKinsey & Co — dont elle est désormais affublée en Allemagne ?

Il se fait qu’Ursula Gertrud, son fils David étant associé McKinsey, maintient des liens on ne peut plus étroits avec McKinsey & Co.

Cette agence de conseil est en réalité des plus introduites auprès du Pentagone, à tel point qu’elle est partie prenante de l’appareil de renseignement et de défense américaine.

Si, en France, le Sénat a eu très récemment à s’occuper de l’agence McKinsey par rapport à la politique surtout "sanitaire" du gouvernement LREM, la question militaire et d’espionnage anti-France n’a pratiquement pas été effleurée. En Allemagne, eu égard aux activités d’Ursula Gertrud au ministère de la Défense, si.

Petit rappel historique : l’Allemagne n’a jamais signé de traité de paix depuis sa défaite en 1945. En droit international, elle reste un pays en état de cessez-le-feu. De facto occupée par les États-Unis, sa souveraineté est plus que limitée : la plus grande base aérienne des États-Unis à l’étranger est à Ramstein. Extra-territoriale, les Allemands n’y ont pas leur mot à dire. On peut imaginer que des armes nucléaires y sont entreposées, comme c’est le cas avéré à Büchel en Rhénanie (20 bombes atomiques de type B61-4).

Lire aussi : Conférence des pourvoyeurs d’armes de l’Otan à Ramstein: ingérence dans les affaires allemandes?

Fait étrange : depuis 1918, l’Allemagne a perdu 30 % de son territoire ainsi que la majorité de ses monuments, ses bibliothèques, ses œuvres d’art, ses plus belles villes, sans parler de la mort de millions d’Allemands, et la destruction de toute son élite résistante dans la guerre de 1939. Aujourd’hui cependant, alors qu’elle risque d’être vitrifiée dans un échange nucléaire avec la Russie, aucun homme politique "mainstream", et surtout pas Ursula Gertrud, n’appelle à la démolition de Ramstein.

Voilà l’univers mental dans lequel évolue Ursula Gertrud : un univers étriqué où seuls existent les intérêts privés dominants aux États-Unis, et où la vie d’une nation — sa propre nation — ou d’un peuple mérite moins de considération qu’une fourmi.

McKinsey & Co : un risque flagrant pour la sécurité nationale

Le 13 novembre 2021, un article parait sur NBC News, sous le titre "McKinsey – advising both Chinese State companies and the Pentagon". On y apprend que si "des informations sur l’importance potentielle du travail de McKinsey auprès de la communauté du renseignement ne sont pas publiques" (on s’en doute), au minimum "McKinsey a eu accès à des informations classifiées". Par exemple, à travers un contrat de 2015 avec le Defence Information Systems Agency.

Toujours selon NBC News, depuis 2008, McKinsey & Co aurait décroché près d’un milliard de dollars de contrats de conseil avec le ministère de la Défense américain (DOD), ce qui représente 30 % de tous les revenus de l’agence en provenance de contrats gouvernementaux. "McKinsey conseille les hauts fonctionnaires sur les budgets d’armement, le réseau IT du DOD, la modernisation des chantiers navals, la technologie des forces spatiales et aériennes, et la gestion du programme de chasseur-bombardiers F-35", peut-on aussi lire.

En un mot, McKinsey & Co est une officine de renseignement déclarée comme étant intégrée à l’establishment (privé) de défense des États-Unis, c'est-à-dire aux fabricants d’armes et de cyber-armes, fabricants pour lesquels la guerre en Ukraine est un Eldorado.

Lire aussi : La guerre par proxy contre la Russie dans son tournant le plus dangereux

En tant qu’officine de renseignement au service d’intérêts étrangers, dans un État de droit, les conseillers McKinsey devraient être interdits de présence et de conseil dans tout organisme étatique, que ce soit en France, en Allemagne ou ailleurs. Il en va de la sécurité nationale. Il est également permis de suggérer que toute tentative d’introduire de tels individus auprès d’un ministère relève d’une brèche de sécurité.

Mais Ursula Gertrud McLeyen ne l’entend pas de cette oreille.

En creux de l’article NBC sus-cité, on comprend que le réseau gigantesque de McKinsey en Chine populaire — six bureaux, mille salariés, 1 500 contrats en cinq ans — auprès des autorités et des sociétés chinoises (McKinsey refuse de communiquer, selon NBC, sur ses clients chinois ‘blacklistés’ par les États-Unis…) va nécessairement servir les besoins du renseignement américain.

Note : NBC News mentionne par ailleurs un fait désormais notoire : au cours de la seule année 2021, McKinsey, qui conseillait tout à la fois la Federal Drug Administration et les fabricants d’opioïdes, a transigé dans certaines de ces affaires pour 573 millions de dollars en faveur de 49 états de l’Union dont les citoyens sont morts ou sont devenus toxicomanes.

Lire sur ce sujet : Affaire des opioïdes: le triptyque McKinsey-Purdue Pharma-FDA cumule les conflits d'intérêts

Au-dessus des lois : immunité des Commissaires européens

Comment se fait-il qu'Ursula Gertrud ait été désignée présidente de la Commission européenne, le 1er décembre 2019, en plein scandale McKinsey au ministère de la Défense allemand ? Pour jouir de la même immunité qu’elle a accordée aux fabricants des injections ?

Protocole (N°7) sur les privilèges et immunités de l'Union européenne :

Article 11

"Sur le territoire de chacun des États membres et quelle que soit leur nationalité, les fonctionnaires et autres agents de l'Union :

jouissent de l'immunité de juridiction pour les actes accomplis par eux, y compris leurs paroles et écrits, en leur qualité officielle, sous réserve de l'application des dispositions des traités relatives, d'une part, aux règles de la responsabilité des fonctionnaires et agents envers l'Union et, d'autre part, à la compétence de la Cour de justice de l'Union européenne pour statuer sur les litiges entre l'Union et ses fonctionnaires et autres agents. Ils continueront à bénéficier de cette immunité après la cessation de leurs fonctions."

Article 12

"Ils sont exempts d'impôts nationaux sur les traitements, salaires et émoluments versés par l'Union."

En 2019, alors qu'Ursula Gertrud était encore ministre de la Défense, la Cour des comptes allemande avait pointé de graves manquements aux règles sur l’appel d’offres au sein de son ministère (y compris des cas d’absence totale d’appel d’offres), des suspicions de copinage impliquant notamment des consultants de McKinsey passés et présents, et des frais de conseil externe qui avaient explosé. Des dizaines d’articles dans la presse allemande en font état.

Déjà, lorsque Ursula Gertrud était ministre du Travail, "elle était suivie par des troupeaux de consultants extérieurs" (Matthias Höhn, parlementaire). Alors que les honoraires des consultants oscillaient entre trois et dix millions d’euros annuels avant 2009, au ministère du Travail, ils en sont venus à représenter entre 15 et 27 millions d’euros annuels entre 2009 et 2013 lors de son passage au ministère.

Où Ursula Getrud devient définitivement Ursula McLeyen

Mais c’est au ministère de la Défense (2013-2019) qu'Ursula Gertrud a permis à ses amis de prendre leurs aises : les honoraires de consultants, selon la Cour des comptes, dépassaient les 100 millions d’euros annuels pour les seules années 2015 et 2016. Au total, environ un demi-millard d’euros d’argent public se serait retrouvé dans la poche de conseils externes avant qu’Ursula Gertrud ne quitte le ministère en décembre 2019. Des consultants externes auraient, par exemple, touché entre 20 et 40 millions d’euros dans la seule affaire de la vente d’une usine de tanks (qui n'a jamais vraiment été réalisée) en 2017.  

Comme secrétaire d’État à la défense, Ursula Gertrud a désigné un ex-associé de McKinsey, Frau Katrin Suder, qu’elle avait déjà fait venir au ministère du Travail. Cette dernière n'a pas tardé à introduire son proche ami Timo Noetzel, issu du milieu du renseignement et Fellow de Chatham House, ex-McKinsey (2013-2015) puis Accentur (dès 2015), qui a ainsi pu faire passer les frais de conseil en faveur de son agence auprès du ministère de la Défense, de 459 000 euros en 2014, à 20 millions d’euros annuels en 2018.

La Cour des comptes allemande n'a pas manqué de noter que le ministère avait "explicitement" et "souvent" insisté sur des consultants nommément désignés. Sur le cas de Katrin Suder et Timo Noetzel, Ursula Gertrud a déclaré devant la Commission d’enquête du parlement : "Je savais qu’elle (Frau Suder) venait de McKinsey et que donc elle serait parfaitement transparente".

Ces questions avaient déjà été posées devant le parlement à huis clos (!) en 2018, sans qu’il y ait eu de suite au pénal. Puis, une Commission d’enquête parlementaire s’est de nouveau réunie en février 2020 sur "l’Affaire des consultants"  (sous-titre "Best Buddies with McKinsey"), avec comme objectif de traiter trois sujets : octroi de contrats publics de manière non conforme au droit ; méconnaissance des règles de conformité ; copinage.  

Au moment où ces révélations apparaissaient, Ursula Gertrud a décrété que dorénavant, il serait interdit à tout militaire de s’entretenir avec un parlementaire. Une première dans l’histoire allemande.

Un registre de téléphone est fait pour s’effacer, voyons !

Mais, la tempête enflant, et afin de clouer le bec de ses détracteurs une fois pour toutes, Ursula Gertrud n’a pas trouvé mieux que la destruction de preuves, pratique qu’elle allait reprendre pour ce qui est de ses communications avec les fabricants des injections à ARNm.

Lire aussi : SMS entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer : la polémique

En Allemagne, chaque ministre, en partant, doit rendre tous ses téléphones de service avec les registres intacts. Pourtant, on apprend qu’en quittant le ministère de la Défense en décembre 2019, avec la Commission d’enquête à ses trousses, Ursula Gertrud avait effacé (peut-être dès août 2019) le registre de ses deux téléphones.

Un député, Tobias Linder, a dépose plainte.

Si un ministre peut être poursuivi dès sa sortie de fonction et dans un État de droit normal, Ursula aurait fini devant la Cour de Karlsruhe. N’est pas Altesse sérénissime qui veut. Le poste de présidente de la Commission européenne lui fera bénéficier d’une immunité à vie.

Pfizer, les époux von der Leyen et Orgenesis

Dépeuplement par la guerre, dépeuplement par les injections ? Je choisis les deux, mon capitaine ? Un autre chapitre s’ouvre, avec la plaidoirie infatigable d’Ursula Gertrud en faveur d’une obligation vaccinale, alors que des dizaines de rapports de presse, dans son propre pays, relatent qu’il y aurait déjà 500 000 accidents vaccinaux sévères en Allemagne (Corona-Impfung: Charité-Forscher fordert Ambulanzen für Impfgeschädigte | MDR.DE).

Lire aussi : Effets secondaires des vaccins: les scientifiques allemands jettent plusieurs pavés dans la mare

Or, le journaliste d’investigation Adrian ONCIU a conduit une enquête sur les contrats maintenus secrets entre Pfizer et BioNTech d’une part, et la Commission européenne, d’autre part, où Ursula Gertrud et son époux Heiko von der Leyen, PDG d’Orgenesis, figurent en première ligne. Parue en 2021 sur Agoravox, reprise par plusieurs publications internationales, son étude, qui englobe le rôle des fonds d’investissement (notamment Vanguard, aux manettes de Pfizer), n’a jamais fait l’objet d’un dépôt de plainte par aucun des intéressés. J'en recommande la lecture intégrale.

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