La bien-pensance, une idée abjecte
TRIBUNE - Il y aura toujours des personnes pour dire qu’une simple gifle (ratée), c’est abject. Un sac de farine lancé sur un groupe de personnes en signe de protestation, c’est abject, ou encore un bouquet de fleurs offert à une féministe, c’est abject. Comment peut-on être à ce point déconnecté de la réalité et de la société ?
Ce qui est abject, c’est d’envoyer des forces de l’ordre mutiler, éborgner, gazer et insulter des citoyens - souvent jeunes - parce qu’ils s’opposent à la pensée unique gouvernementale. Ce qui est abject, c’est de forcer des gens à rester chez eux en interdisant la promenade, le sport, la vie en extérieur. Ce qui est abject, c’est de mettre en place un apartheid social en interdisant les pauvres dans les centres-villes, un apartheid sanitaire en interdisant l’accès aux lieux publics pour les non vaccinés, et de se revendiquer dans la lutte contre les discriminations. Ce qui est abject, c’est de voir le Premier ministre lors d’une courte conversation sur le passe sanitaire dire « ils avaient qu’à se faire vacciner ». Ce qui est abject, c’est de voir des étudiants faire la queue sur des kilomètres pour un plat à 1€ et de ne rien faire pour limiter la précarité qui grandit de jour en jour dans ce pays. Ce qui est abject, c’est d’entendre à longueur de journées des journalistes nous imposer des règles, qu’ils ne respectent pas eux-mêmes, nous culpabilisant chaque fois qu'il y a un nouveau décès.
Ce qui est abject, c’est de lancer une chasse aux sorcières contre des personnes qui ont fait le choix de ne pas se faire vacciner en disant qu’elles sont dangereuses, tout en assurant que les vaccinés ne risquent rien (dangereux pour qui, alors ?). Ce qui est abject, c’est de continuer à détruire la société fondée par nos anciens. Ce qui est abject, c’est de voir un chauffeur de bus se faire tabasser à mort par une dizaine de criminels, et de se contenter de dire que cela n’est qu’un « sentiment d’insécurité ». Ce qui est abject, c’est de garder sous silence le suicide des policiers, des agriculteurs, des instituteurs, des étudiants et j’en passe, et de se contenter d’un numéro vert pour pallier cela. Ce qui est abject, c’est de dire aux Français qu’ils ne sont rien, qu’ils sont fainéants, qu’ils sont non-essentiels, et de leur demander de faire des efforts. Ce qui est abject, c’est d’avoir laissé l’hôpital public en décrépitude pendant des années, pour des questions d’argent, et d’envoyer la « cavalerie » réprimer les blouses blanches parce qu’elles tirent la sonnette d’alarme. Ce qui est abject, c’est de détruire l’économie d’un pays qui jadis était grand, victorieux et respecté, en délocalisant toute son industrie à l’étranger parce que cela coûte moins cher.
Ce qui est abject, c’est de punir fermement un Français parce qu’il n’a pas les moyens de payer ses factures mais de laisser en liberté des corrompus qui contribuent au naufrage du pays. Ce qui est abject, c’est de refaire une élection sous prétexte que le résultat ne plaît pas à la majorité parlementaire et d’oser dire que l’on est dans une « belle » démocratie. Ce qui abject, c’est d’avoir des hommes et femmes politiques qu’ils soient à droite, à gauche ou au centre, mentir à longueur de journée, humiliant, méprisant et insultant le peuple qui a commis l'erreur de les élire.
Aujourd’hui, la bien-pensance fait bien plus de dégâts que toute autre chose. Nous vivons dans une société où certains veulent diviser les peuples, se servant d’élus et d’activistes pour arriver à leur fin. J’ai toujours regardé avec admiration les poilus de la Grande Guerre, ou bien les résistants de 40-44.
Si les bien-pensants veulent supprimer l’Histoire, alors c’est à nous de la préserver et de l’écrire, d'agir comme l'auraient fait les héros du passé.
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