Covid-19 - Le vide, l’hubris et la chute
TRIBUNE - « On a souvent besoin d'un plus petit que soi… » faut-il que les temps aient changé, pour que l’on ait à nouveau besoin de citer La Fontaine et ses fables intemporelles !
D’une part une réflexion de notre président de la république déniant une âme à un être humain, posant question :
« Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». Emmanuel Macron
De l’autre, l’intuition du poète, Alphonse de Lamartine, octroyant une âme aux objets, portant à la méditation…
Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?
La réflexion de notre président de la République serait-elle à prendre au sens littéral, celui d’un mépris de nombre de citoyens français, mépris allant jusqu’à un déni d’existence, ou, pouvons nous l’espérer, cacherait-elle une vérité infiniment plus subtile ? Quel pourrait être ce “rien”, qualifiant un “tout”, c'est-à-dire un être animé doté d’une âme ?
Rien, vide et absence... la tradition ésotérique séculaire, les pensées des poètes et la science moderne, apportent-ils une même réponse ?
Rappelons les symboles et enseignements de la Tradition, envisageant Dieu, le Père, comme le Principe créateur du tout, mais « non agissant ».
« Le Principe est toujours non agissant et cependant tout est fait par lui »
Tao-to king, Lao-tseu
La Kabbale, profonde mystique juive relate l’acte primordial de la création par le retrait de l’Immensité Divine (Tsimtsoum), laissant place au monde. Rappelons l’étymologie d’ « exister » ex-ister : « sortir de » « être hors de soi » … il apparaît que c’est de ce « rien », ce « vide » providentiel, généré par cette « absence », qui permit, dans cette pensée ésotérique, l’Existence du monde.
Et si la connaissance portée par ces traditions était exacte, formidable intuition « mystique » ? Voyons ce que nous apprend la science moderne dans toute sa rigueur. L’atome constituant la matière n’est-il pas constitué de plus de 99 % de vide ? L’espace vide infiniment grand qui nous entoure ne constitue-t-il pas l’Univers ? La physique quantique nous montre que ce « rien », ce vide, est en fait, à rebours de l’intuition profane, rempli d’une énergie fluctuante permettant l’émission de paires de particules virtuelles, ce qu’on appelle « fluctuation quantique du vide ». De ce rien, vide en apparence, et pourtant bouillonnant d’énergie potentielle, pourrait ainsi naître le « Tout ».
Trente rayons convergent vers un moyeu
Mais c’est le vide médian
Qui fait marcher le char.
On façonne l’argile pour en faire des vases,
Mais c’est du vide interne
Que dépend leur usage.
Une maison est percée de portes et de fenêtres,
C’est encore le vide qui permet l’habitat.
L’être donne des possibilités,
C’est par le non-être qu’on les utilise.
Tao-to king, Lao-tseu
C’est également en passant par la mort et la putréfaction, l’œuvre au noir, que l’Adepte, dans son parcours spirituel, parvient au Grand Oeuvre.
Notre président insinuait-il donc, de manière sibylline, que tous ces citoyens inconnus, ces êtres « qui ne sont rien », constituaient une promesse de création, de progrès, le symbole d’un « Tout » présent ou en devenir ? Où s’agissait-il réellement d’une pensée métallique et glaciale opposant, au mépris du principe d’égalité républicain, deux « types » de citoyens, réduisant à un néant ceux dont la réussite, selon ses critères, ne lui était pas apparente ?
La COVID-19 a été révélatrice d’un pouvoir grisé par le Tout, dans un trop plein d’hubris, l’ayant conduit à annihiler toute opposition parlementaire, « vidant » par le sarcasme la nécessaire pensée contradictoire, désormais qualifiée de « complotiste », par des médias asservis, asservissant à leur tour le peuple par moult décrets péremptoires et lois scélérates et liberticides. 1984 !
« Camarades, dit-il, savez-vous qui est le fautif ? L'ennemi qui s'est présenté à la nuit, et a renversé notre article sur l’hydroxychloroquine publié dans le Lancet? C'est Monsieur Azalbert ! rugit Napoléon-LEAD.
Oui, enchaîna-t-il, c'est Monsieur Azalbert le complotiste et le collectif citoyen, par pure malignité, pour contrarier nos plans-Remdesivir, et se venger des ignominieuses insultes proférées à son égard. Lui, le traître de France Soir ! A la faveur des ténèbres, il s'est faufilé jusqu'ici, a comploté et a ruiné d'un coup un an bientôt de notre labeur.
D’après la Ferme des animaux, George Orwell
Des énarques à vision étriquée, plus égaux que les autres, imposant sereinement, du haut de leur tour d’ivoire, un confinement aveugle qui n’aura pour eux, pensez-y, aucune conséquence puisque ces derniers n’ont pas investi dans un outil de travail et qu’ils toucheront quoi qu’il arrive leur salaire à la fin du mois. Combien de faillites, d’emplois perdus, de vies brisées, de suicides… conséquences de cette absence de vision ?
Un comble lorsqu’on apprend, les prélèvements dans les égouts l’ayant prouvé notamment à Marseille, que la baisse de l’épidémie a débuté avant le confinement, et que ledit confinement a paradoxalement provoqué, au départ une hausse des contaminations. Notre ministre de la Santé lui-même, dans un bref éclair de lucidité, l’avait dit, il y a quelques mois, avant de sombrer dans la confusion la plus absolue.
«Mais en réalité, vous savez ce qui fait que la grippe s’arrête au printemps ? Ce n’est pas la chaleur, c’est qu’en fait, au printemps, qu’est-ce qui se passe ? On ouvre les fenêtres, on ouvre les portes, on n’est plus confiné dans des lieux, on va dehors. Et donc, c’est le confinement qui provoque la circulation du virus. » Olivier Véran
Bientôt le « télécran »- passeport sanitaire sous l’œil informatique de Big Brother ?
Le confinement et les pertes subies par les entreprises auront été, en définitive, plus qu’inutiles et navrants, une vaste escroquerie.
Il aurait sans doute mieux valu ne « rien » faire, ou au mieux avoir plus de discernement ; tester de manière appropriée (avec des seuils de détections adéquats et des résultats rendus rapidement), proposer l’isolement des seuls malades, soigner, et protéger les personnes à risque d’une forme grave de la maladie. L’IHU le fit seul lors de la première épidémie. Las ! On ne fait pas d’un âne un cheval de course ; l’IHU le fit encore seul lors de la deuxième épidémie.
La sérénité de nos chers énarques et autres gouvernants prévaricateurs sera brève, précédant la Chute ! Rappelons-nous que notre société demeure une chaîne d’union fondée sur la solidarité de « ceux-là mêmes qui ne seraient rien » et de « ceux qui croient incarner le Tout ». Les « premiers de cordée » pour reprendre une autre métaphore présidentielle, seront, eux aussi, entraînés dans la Chute.
Méditez cet apologue d’Esope !
L'estomac et les pieds débattaient de leur force respective. A tout propos les pieds prétendaient qu'ils étaient tellement supérieurs en force qu'ils portaient même l'estomac. A quoi celui-ci répondit: «Mais, mes amis, si je ne vous fournissais pas de nourriture, vous-mêmes ne pourriez pas me porter»
Pour arriver au «Tout », il faut accepter au départ, de n’être « Rien ». D’aucuns croyant être «Tout » sans avoir été humble, courre le risque un jour de devenir « moins que rien ».
Le « tort » du professeur Raoult aura été de rejeter le «Tout » - BigPharma - Remdesivir, et de soigner avec « trois fois rien » - vieux médicament connu - hydroxychloroquine, efficace, pas cher, et surtout non rentable. L’histoire reconnaîtra bientôt que ce « trois fois rien » aura fait « beaucoup ».
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