La Bastille France

Auteur(s)
Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir
Publié le 14 juillet 2022 - 13:25
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Prise de la bastille
Crédits
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
La prise de la Bastille le 14 juillet 1789.
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux

EDITO - Serons-nous, Français, les derniers à nous mettre à naviguer contre le vent et la marée ?

Allons-nous être les derniers à maintenir le cap « prison » fixé par les mondialistes, cette ligne « élimination des libertés » pilotée par nos dirigeants, alors qu’ailleurs sur la planète, pression de la rue et révoltes des populations font perdre du terrain aux "princes" qui nous gouvernent ?

Dans les journaux du reste du monde, la Covid ne fait plus recette. Dans plusieurs pays, les peuples commencent à s’insurger contre la misère. Plusieurs mouvements sont encore en gestation, certes, mais d'autres ont d'ores et déjà fait apparaitre leur substantialité (aux Pays-Bas, les tracteurs sont dans la rue. En Allemagne, tous les soirs, des manifestants de plus en plus nombreux défilent dans les rues. Au Sri Lanka, le peuple en lutte se soulève contre les instances mondialistes, prenant d’assaut le palais présidentiel…).

Aussi, 233 ans plus tard, une phrase parmi les plus célèbres de l'histoire (lancée le soir du 14 juillet 1789, en réponse à celle de Louis XVI, par le duc de la Rochefoucauld Liancourt) pourrait bien devenir de nouveau d’actualité :

« Mais c'est une révolte ? »

« Non, Sire : c'est une révolution ! »

En ce 14 juillet, l'Hexagone se pare de bleu, blanc, rouge pour célébrer ce tournant emblématique survenu plus de deux siècles plus tôt : la prise de la Bastille, forteresse édifiée au XIVe siècle pour protéger la capitale avant de servir de prison d'État. Marquant le point de départ de la Révolution française, cette date depuis symbolise la fin de l’arbitraire royal.

Deux siècles plus tard, en 2022, se dresse une Bastille "jupitérienne" en France, pays qui fut jadis celui des droits de l’homme, devenu aujourd’hui simple bon soldat du projet davosien et, en conséquence, bon dernier de la classe en matière de défense des libertés : l’arbitraire, de nouveau, règne.

Avec son projet de loi Covid, qui va à l’encontre des données de la science sur l’efficacité du vaccin et des mesures de restrictions dites sanitaires, l’oligarchie dirigeante affiche sa volonté de perpétuer ce règne de l’arbitraire, s’inscrivant ainsi dans la continuité de deux années de manquements répétés envers les Français et de diffusion de « contre-vérités » que nombre d'analystes n'hésitent plus désormais à qualifier de « mensonges délibérés », parfois les mêmes qui, hier, taxaient FranceSoir de « complotisme ».

Le 14 juillet 1941, 152 ans après la prise de la Bastille, naissait sous l’Occupation le journal clandestin Défense de la France, illustre ancêtre de FranceSoir. Fondé par de jeunes chefs résistants déterminés à dénoncer l’occupation allemande, il deviendra le plus gros tirage de la presse clandestine de l'époque. En dépit des coups portés par les polices allemande et française, ces journalistes vilipendés réussiront à imprimer leur journal jusqu’à la Libération. Suivant leur exemple dans une époque remplie d’incertitudes, malgré la censure de Google, malgré les attaques diffamatoires de la presse mainstream, l’équipe de FranceSoir restera, elle aussi, déterminée à tenir ce rôle d’"aimants" de l’information et continuera de vous informer afin d’assurer le respect de la vérité « quelles qu’en puissent être les conséquences pour nous-mêmes, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité (Charte de Munich). »

Dans le livre L’étrange victoire - Macron II, l’histoire secrète de Louis Hausalter et Agathe Lambret, sorti le 8 juin aux éditions de l’Observatoire, les auteurs rapportent que le mouvement des gilets jaunes, dont le retour au cours des prochains mois est à prévoir, a particulièrement effrayé Emmanuel Macron. Le samedi 24 novembre 2018, de nombreux manifestants étaient ainsi aux portes de l’Élysée et menaçaient d’y entrer. Le président ne s'y trouvait pas, il était à la Lanterne, en région parisienne. Ce jour-là pourtant, Emmanuel Macron s'est vivement inquiété. Comme le soulignent les auteurs de l’ouvrage, ses proches ont vu, ce samedi-là, un Emmanuel Macron « fébrile et physiquement angoissé ». À tel point qu’il a soufflé à l’un de ses amis : « Ils vont finir par me buter ». Il ne savait pas comment calmer la gronde populaire, ni par quel bout prendre les choses. Il répétait alors : « On ne comprend pas ce qu’ils veulent. »

Lorsqu’un vent de peur se lève, qui fait peser le risque de dissiper l'union nationale à l'image de la traînée bleu, blanc, rouge, s'effaçant après sa dispersion dans les airs par les avions d'élite de l'armée française lors du défilé du 14 juillet, n'est-il point temps de restaurer le débat national ? Emmanuel Macron et les membres de son gouvernement sont toujours les bienvenus pour se confronter à un "Défi de la vérité" sur notre plateau.

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 Xavier Azalbert

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