"Charlie Hebdo", de nouveau la cible de menaces inquiétantes, porte plainte
Plus d'un an après l'attentat de janvier 2015 perpétré par les frères Kouachi au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, le journal satirique a reçu de nouvelles menaces de mort cet été. Le journal a porté plainte contre X, jeudi 11 rapporte Le Parisien après avoir été victime de multiples insultes, propos antisémites et messages tels que "vous allez mourir" sur sa page publique Facebook.
C'est d'abord la Une du 14 juillet, à l'occasion de l'Euro de football, représentant le footballeur Antoine Griezmann en vibromasseur avec le titre "Faites-nous vibrer!" qui leur avait valu une bronca. Mais les messages de haine ont repris de plus belle et se sont avérés bien plus menaçants avec la publication mercredi 10 de la caricature d'un homme barbu et d'une femme voilée courants nus sur la plage, assortie du message: "Musulmans. Dé-coin-cez-vous!". Une soixantaine de menaces glaçantes ont été comptées sur leur page Facebook.
"Charlie Hebdo" porte plainte après de nouvelles menaces (https://t.co/GqrwduGUDn) https://t.co/ghV57Pc8D2 pic.twitter.com/Au3jUMHqSD
— 1001portails.com (@1001portails) 12 août 2016
A l'intérieur de ce numéro, de nombreux dessins étaient consacrés à la réflexion autour de l'islam de France.
Merci Charlie Hebdo de se foutre de la gueule de "l'islam DE France" qui n'a aucun sens... pic.twitter.com/7PjoVSd3Gj
— Junzi ✏ (@GLookathat) 10 août 2016
Sur la page Facebook du journal, un individu menace clairement Charlie Hebdo d'un attentat prochain.
L'enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BDRP), a été ouverte. Mais ce n'est pas la première fois que le journal est menacé depuis l'attentat de janvier 2015. Le 22 juin dernier, une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris et la direction du journal avait porté plainte à la suite de plusieurs messages haineux similaires sur leur page Facebook.
La rédaction de Charlie Hebdo est toujours sous protection policière renforcée depuis l'attentat du 7 janvier 2015 qui a coûté la vie à 12 personnes, dont cinq dessinateurs et deux policiers.
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