Alimentation : les grandes marques pas (toujours) meilleures que les marques de distributeurs
Les produits de marque ne sont pas forcément moins bons nutritionnellement que les marques de distributeur. C'est la conclusion d’une enquête menée par le magazine "Que Choisir", relayée par Radio France ce jeudi 20 octobre. Une bonne nouvelle alors que l’inflation des prix de l’alimentaire avoisine les 10%.
Pour la réalisation de cette enquête, les journalistes ont passé au crible les étiquettes d’une douzaine de produits de consommation courante : confiture, saucisse sèche, biscuits au chocolat, brioches ou encore mayonnaise. Résultat : l’analyse de la valeur nutritionnelle et la présente de substances problématiques pour la santé tourne à l’avantage, dans 8 cas sur 12, aux produits de marques de distributeurs, donc le plus souvent largement moins chers.
Deux produits identiques, dont le prix va du simple au double
C’est notamment le cas des lasagnes de la marque Lidl qui sont élaborées selon la même recette (et dans la même usine) que la référence de la marque Marie. Seule différence à l’arrivée, le prix : 2,99 euros chez Lidl contre 4,80 euros pour le produit de la célèbre marque de produits préparés. Notons cependant que si ces lasagnes écopent d’une bonne note (13,5/20), ce n’est pas le cas pour les autres marques de distributeur analysées, de Top Budget d’Intermarché à Eco+ de E. Leclerc, en passant par La cuisine des saveurs d’Aldi et la marque Carrefour.
La raison de ces différences de de prix ? Souvent le budget marketing que les grands noms consacrent au packaging ou à la publicité.
Comparer en analysant soi-même les étiquettes
Comme il est bien entendu impossible de généraliser, la meilleure attitude, dans les rayons des supermarchés, est de prendre le temps d’analyser la recette des préparations industrielles. Plus la liste est courte et compréhensible, moins le taux de sucre, de sel et de graisses trans est faible, meilleur sera le produit. Pour limiter le temps passé à comparer, on peut s’appuyer sur des applications gratuites, telles que la célèbre Yuka.
Notez que cette enquête ne tient compte que de la composition des recettes. Elle ne considère pas d’autres facteurs tels que l’origine des ingrédients ou leur mode de production. Par exemple, précise Elsa Abdoun, la journaliste qui coordonne l’enquête, à Radio France, « sur les 34 produits low-cost avec de la viande examinés, moins d’un tiers contenait de la viande issue d’élevages français. »
Pour maîtriser au mieux son budget et la provenance des aliments que l’on met dans son assiette, l’idéal reste, précise le magazine, de cuisiner à partir de produits frais, produits en France ou en Europe.
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