Faire attention à sa santé avec l'appli Yuka : conseils et précautions d'emploi

Auteur(s)
Mickaël Dieleman, édité par la rédaction.
Publié le 03 octobre 2018 - 17:57
Image
Application Yuka
Crédits
©Capture d'écran
Yuka est, comme Open Food Facts, une application qui permet de vérifier l'impact d'un produit alimentaire sur la santé avant de l'acheter.
©Capture d'écran
De plus en plus de personnes font leurs courses en utilisant l'application Yuka, pour vérifier la qualité des produits alimentaires qu'elles achètent et en mesurer l'impact sur la santé. Pour France-Soir, Mickaël Dieleman, diététicien-nutritionniste à Lyon, donne quelques conseils pour rendre optimale l'utilisation de cette appli.

Très populaire en France ces derniers temps, l’application Yuka permet de savoir si les aliments que l’on achète en grande surface ou en supermarché sont bons pour notre santé.

Mais pouvons-nous nous référer à son analyse pour tous les aliments? Voici mon avis de nutritionniste avec les avantages et inconvénients de cette application. Ainsi que quelques conseils pour l’utiliser de façon optimale.

>Yuka, mais c'est quoi?

Difficile lorsque l’on fait nos courses de savoir si le produit qui nous fait envie ou que nous avons l’habitude d’acheter est bon ou mauvais pour la santé.

L’avantage, avec Yuka, est d'obtenir instantanément un avis en scannant le code barre du produit. Feu vert, l'avis est positif. Feu rouge, attention, c'est une mise en garde.

Cet avis est basé sur l’analyse de la composition du produit en  ingrédients, en additifs et autres composants moins connus par le grand public.

>Quels sont les avantages de Yuka?

En un clic, nous savons si notre produit est trop gras, trop sucré ou trop salé. Et surtout s’il contient des additifs ou autres substances néfastes à notre santé.

Lire aussi: consommer de la viande - pourquoi, quelle quantité et à quelle fréquence?

Son utilisation s'ajoute, et pallie même, au nutri-score (source Santé publique France), le code couleur qui donne une note au produit pour simplifier l’achat des consommateurs.

Mais ce nutri-score est d‘une part facultatif pour les industriels agro-alimentaires, et, d’autre part, il ne prend pas en compte l’impact du produit sur la santé des individus.

L'avantage de l'application Yuka, donc, c'est qu'elle est indépendante des fabricants et distributeurs. Donc on pourrait s'attendre à avoir une analyse objective sur les produits que nous cherchons à acheter.

>Mon avis de nutritionniste

Cette application est intéressante pour savoir si tel ou tel produit est plus ou moins sain mais cette qualification de "produit sain" n’est pas forcément diététique.

Primo, les valeurs nutritionnelles sont difficilement exploitables pour des consommateurs non-initiés et des erreurs de lecture sont donc possibles. De plus, les valeurs sont données pour 100g de produit. Il faut donc bien penser à multiplier les données pour avoir le nombre total de calories et nutriments.

Secundo, un produit peut être certifié "bon" par Yuka car il contient peu de graisses saturées et peu d’additifs, comme, par exemple, le yaourt Activia à la vanille. Mais au niveau diététique, cela correspond à une crème dessert. De nombreuses personnes peuvent alors faire la confusion et prendre ces produits à chaque repas, ce qui serait trop riche.

>Mais alors comment bien utiliser Yuka?

Pour utiliser correctement Yuka, il faut respecter quelques consignes: comparer des produits équivalents et prendre le meilleur (il est difficile de dire si un produit seul est bon nutritionnellement), puis évitez les produits qui contiennent plus de cinq ingrédients, des additifs etc…

Yuka est une excellente application. J’ajouterai que son utilisation peut être complétée avec l’application Open Food Facts, qui ajoute l’indice Nova, indication sur la transformation du produit. En un coup d’œil, l'utilisateur peut savoir si le produit est sain et le moins transformé possible.

Et aussi:

Vitamines et minéraux: intérêts et dangers des compléments alimentaires

Cure de raisin détox: les bienfaits et pièges à éviter

Consommer plus d’oméga-3: simple et bon pour le cœur

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.