“Les héros, c’est bien eux” : Jean Louis, fondateur du collectif “Les Essentiels”, appelle à aider les personnels suspendus
"Il y a déjà eu des suicides dans cette population, on voudrait éviter à tout prix que ça continue. Et surtout il y a des gens qui se retrouvent dans une détresse phénoménale : financière, psychologique, juridique." Dans ce "Pause", Jean-Louis, photographe et fondateur du collectif “Les Essentiels”, un collectif de photographes bénévoles, lance un appel aux dons pour soutenir les personnes suspendues de leurs emplois, auxquelles s’intéressent justement les 120 membres de son projet.
Jean-Louis a mis sur pied son collectif pour “mettre en lumière le cas des suspendus. Il a beaucoup de soignants, des pompiers mais pas que. L’idée est de leur donner un visage, de leur donner la parole, et puis de les aider, évidemment”, explique-t-il. Les photographes de “Les Essentiels” partent, depuis une année, à la rencontre de ces personnes à travers toute la France pour récolter leurs témoignages : “Chaque photographie est accompagnée d’un témoignage dans lequel la personne raconte ce qu’il lui arrive et pourquoi elle ne souhaite pas se faire vacciner (...) Les gens ne comprennent pas”.
Si l’appel aux dons figure déjà “dans l’ADN” de ce projet depuis sa création en octobre 2021, Jean-Louis réitère cet appel car “un an plus tard, des gens sont toujours dans une situation extrêmement douloureuse”. Il évoque les nombreux “cas en détresse”, qui ont mené, “malheureusement, à beaucoup de suicides”. “Nous voudrions éviter à tout prix que cela continue. Il s’agit aussi d’aider ceux qui subissent une triple détresse financière, psychologique et juridique”.
“C’est bien eux, les héros”
Jean-Louis explique que sa démarche est d’autant plus motivée par son “extrême admiration pour ces gens. C’est bien eux les héros. Au-delà des difficultés financières, ce qui est le plus douloureux pour eux c’est d’être invisibilisés, ignorés et souvent méprisés. Heureusement, de très belles solidarités se sont créées entre-temps”. Le photographe s’est dit “émerveillé” par leur “résilience”. “On demande comment ils supportent. Ils ont une dignité, une énergie incroyable, malgré tout”.
Il affirme que les photographes qui sont allés à leur rencontre “sont impressionnés par leur résilience et surtout leur dignité, car c’est ce qu’on essaie de leur enlever. S’il y a des gens qui restent debout, c’est bien eux”. Néanmoins, ”chacun est plus ou moins solide ou fragile” et les difficultés ne sont pas toutes les mêmes pour tous. “Il y en a qui peuvent compter sur des soutiens familiaux, d’autres ne le peuvent pas”, indique-t-il.
D’où la nécessité de réitérer, lors de ce “Pause”, son appel à l’aide. Et de rappeler : “On oublie aussi que ceux qui souffrent beaucoup de cette situation, ce sont les enfants”.
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