Rwanda : la face cachée de la France - entretien avec Charles Onana
La France sait ce qu’il s’est passé la veille du génocide rwandais. Le docteur en science politique et journaliste d’enquête, Charles Onana, a relevé "le Défi de la vérité", et il est affirmatif sur le sujet : il revient sur cet épisode terrible de l’histoire et tente de démontrer qu’il y a encore beaucoup d’incohérences dans les discours, et de secrets que certains ne veulent pas dévoiler.
Trois Français sont morts dans l’attentat du 6 avril 1994 où le président Hutu, Juvénal Habyarimana, avait été tué, ce qui a entraîné le déferlement de violence contre les Tutsis.
Pourquoi la France n'essaie pas de tout faire pour trouver les coupables, alors qu'elle en a les moyens ? Le spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs nous explique également comment les excuses d’Emmanuel Macron, le 27 mai dernier, sont biaisées. Le président de la République avait reconnu la responsabilité de la France dans le génocide car le gouvernement Mitterrand était resté proche des décisionnaires Hutus, mais selon Charles Onana, Macron a été mal conseillé, il est difficile de croire que Mitterrand et son gouvernement aient pu rester aveugles sur ce qu’il se passait dans ce pays où la France a de forts intérêts économiques.
En effet, le Rwanda est riche en matières utiles à la France : entre autres, le cobalt et le coltan, qui sont des matières que l’on utilise pour créer des voitures électriques, des téléphones, etc.
L’auteur vient nous présenter son nouvel ouvrage, Enquêtes sur un attentat : Rwanda, 6 avril 1994, aux éditions l'Artilleur. Il répond aux questions de Romain Pauc.
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