Comment le Covid a accéléré l’adoption des technologies de surveillance dans le monde un an après

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FranceSoir
Publié le 30 décembre 2020 - 11:35
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Casques connectés, bracelets biométriques et données Facebook: les solutions pour contrôler l’épidémie dans le monde
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engin akyurt / Unsplash
La forme de surveillance la plus courante est l'utilisation des données de localisation de smartphone, qui permettent de suivre les mouvements de la population et de vérifier le respect des confinements
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Des drones, de caméras ultraviolettes, de la reconnaissance faciale et même les données Linky  se sont retrouvé au coeur de l’actualité pour surveiller le respect des consignes sanitaires. Partout dans le monde l’utilisation des technologies de surveillance,  justifiée par la pandémie de coronavirus, s’est généralisée.

Les données mobiles ont été très sollicitées malgré les politiques de confidentialité

Un rapport du Onezero, un média spécialisé dans la défense de la vie privée, publié en avril dernier, a documenté les mesures de surveillance mises en place dans le monde en réponse à la pandémie de coronavirus. Grâce à une compilation de rapports de presse de plus de 30 pays, ce rapport montre que la forme de surveillance la plus courante est l'utilisation des données de localisation de smartphone, qui permettent de suivre les mouvements de la population et de vérifier le respect des confinements, des couvre feu, des interdictions de déplacement et des quarantaines individuelles. Certains gouvernements ont créé des applications qui offrent des informations sur la santé et l’épidémie de coronavirus, tout en partageant les informations de localisation des utilisateurs avec les autorités pendant un certain temps. Par exemple, début mars, le gouvernement iranien a lancé une application qu'il a présentée comme un outil d'auto-diagnostic. Alors que l'efficacité de l'outil était probablement faible, étant donné la proportion importante de porteurs asymptomatiques du virus, l'application a enregistré et transmis au gouvernement les données de localisation de millions d'Iraniens, selon une enquête du média américain Vice.
Des pays comme Israël   et le Ghana , ont aussi fait appel aux entreprises de télécommunications pour accéder aux données de mobilité des citoyens et suivre leurs déplacement.

Des systèmes de surveillance intrusifs toujours en place neuf mois après

Neuf mois plus tard, un nouvel analyse de OneZero  suggère que bon nombre de ces programmes sont toujours en vigueur et ont même été prolongés dans certains cas: les gouvernements exigent toujours l'installation d'applications invasives.
C’est le cas de la Russie, ou des milliers de citoyens sont toujours sous surveillance grâce à la vidéo et à la reconnaissance faciale. Les autorités russes continuent d'exiger de ceux qui ont été testés positifs pour la maladie, l’installation une application de suivi invasive. Une situation similaire à celle de la Pologne, où les gens sont également tenus d'installer une application qui leur demande de télécharger des selfies comme preuve de suivi de leur quarantaine. L'application est toujours utilisée, selon plus de 11000 avis publiés à son sujet sur le Google Play Store qui datent du 13 décembre 2020.
L’agence de presse de l’État du Qatar a souligné à plusieurs reprises que les chefs d’entreprises sont tenus de constamment vérifier que leurs employés disposent d’un passeport de santé généré par une application de traçage. Cette application, appélée appelée Ehteraz (précaution en arabe) a été rendue obligatoire en mai pour tous les citoyens et résidents de l'émirat. Les employés du gouvernement comme les chauffeurs de bus doivent également vérifier que les passager sont bien porteurs d’un "chèque vert", une sorte de passeport d'immunité, avant de les laisser monter dans les transports. Ce “chèque vert” permet aussi d'assister à des rassemblements de plus de 20.000 participants, comme les festivals et les événements sportifs.

La France serait plutôt un exemple en matière de respect de la vie privée

Selon le rapport OneZero, le fait que la surveillance par drone ait été finalement qualifiée de  «violation grave et manifestement illégale du droit à la vie privée» par le Conseil d’État, et que le projet de surveillance dans le métro parisien ait été mis en attente, est plutôt un bon exemple de respect de la vie privée, et d’utilisation prudente des technologies de surveillance.
Selon One zero, même si nombre de ces programmes de surveillance sont des efforts temporaires, ils sont un aperçu d’un avenir proche, dans lequel les gouvernements suivront chaque mouvement de leurs citoyens.

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