Mission Rosetta : le robot Philae ne s'est pas encore réveillé, mais les scientifiques restent confiants

Après avoir tenté de réveiller Philae, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé n'avoir pas encore reçu de signe de vie du petit robot, qui a atterri il y a quatre mois sur la comète Tchouri. Les chances de le sortir de son sommeil restent toutefois élevées.

Philae n'aime apparemment pas être brusqué. Assoupi depuis quatre mois sur la comète Tchouri, le petit robot, encore en hibernation, n'a pas répondu au signal émis par sa "maman", la sonde Rosetta, dans la nuit de mercredi à jeudi. "Le système de communication de Philae (ESS - Electrical Support System) à bord de (la sonde européenne) Rosetta a été allumé à 1 heure GMT. Aucun signal n'a pour l'instant été reçu", a indiqué Daniel Scuka, un porte-parole de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Si les astronomes ne comptaient pas sur cette première tentative pour réveiller Philae, les chances d'y parvenir restent néanmoins élevées. "Jusqu'au 20 mars, nous aurons 11 fenêtres où tout coïncidera particulièrement bien: la proximité de la comète et la situation géométrique", a ajouté Daniel Scuka. D'après les scientifiques, la comète Tchouri serait désormais suffisamment proche du soleil pour permettre au robot de recharger ses batteries. Pour l'heure, Philae recevrait près de deux fois plus de quantité de lumière qu'il n'en recevait quand il a atterri en novembre.

Posé depuis le 12 novembre sur la comète Tchouri, situé à 500 millions de kilomètres de la Terre, Philae s'est retrouvé à son arrivée coincé dans un lieu peu éclairé après avoir fait deux rebonds. Face à ce manque de lumière, le robot n'a pu recharger ses batteries, se retrouvant ainsi en état d'hibernation. Mais le soleil est de retour. A partir de ce mois-ci, la comète se rapproche doucement du soleil, recevant ainsi beaucoup plus de lumière. Les scientifiques espèrent donc d'ici peu recevoir un signal de Philae.

Dès son réveil, Philae devrait donc se remettre au travail et transmettre des informations sur la composition de la comète, afin de permettre aux scientifiques d'en savoir (peut-être) un peu plus sur les origines de la vie sur Terre.