Covid-19 : l’UE recommande une quatrième dose pour les plus de soixante ans
Lundi 11 juillet, les autorités sanitaires européennes recommandaient officiellement la quatrième dose (ou deuxième dose de rappel, selon la presse mainstream) de vaccin anti-Covid pour tous les Européens de plus de soixante ans.
Jusqu’à présent, la France proposait déjà une "deuxième dose de rappel" à cette tranche d’âge, et l’Union européenne également aux personnes de plus de 80 ans. Selon le Figaro, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont déclaré que cette dose pouvait s'étendre pour "toutes les personnes vulnérables".
De plus, la crise hospitalière due à une pénurie de personnel soignant et un manque de moyens favorise la multiplication des hospitalisations ; la tension du système de santé est à son comble. De facto, les autorités européennes sont sur le qui-vive sanitaire : "Cela signale le début d'une nouvelle vague étendue de Covid-19 à travers l'Union européenne. Il y a encore trop de gens à risque d'une infection grave au covid que nous devons protéger dès que possible", a insisté Andrea Ammon, la directrice de l'ECDC.
De son côté, Stella Kyriakides, la commissaire européenne à la Santé, a déclaré :"J'appelle les États membres à offrir immédiatement des deuxièmes rappels à tous les plus de 60 ans ainsi qu'aux personnes vulnérables, et j'appelle toutes les personnes éligibles à se présenter pour une vaccination".
En France, plus de dix-huit millions de personnes sont éligibles à la quatrième dose… En revanche, "seuls 26,5 % des 60-79 ans et 33,7 % des 80 ans et plus éligibles à la seconde dose de rappel l’ont effectivement reçue", selon Santé Publique France. Serait-ce le signe d'une lassitude vaccinale ?
Des Français éligibles, mais réticents ?
Opposé à la réintégration des soignants suspendus et fervent défenseur du port du masque dans les transports, le nouveau ministre de la Santé, François Braun, est favorable à une nouvelle dose de vaccin pour les personnes de plus de soixante ans. Par ailleurs, lors des discussions autour du nouveau projet de "loi Covid", il a défendu des mesures "très ciblées, mais nécessaires". Parmi elles, la poursuite de la collecte de données de santé sur les tests et la vaccination, et le passe sanitaire aux frontières.
Voir aussi : 13e projet de "loi Covid": le gouvernement maintient le cap en vent contraire
Le ministre s’est alarmé quant au taux d’incidence du Covid : "Nous ne pouvons pas baisser la garde, nous venons de franchir la barre des 150 000 décès". Ici, l’ex-médecin urgentiste fait référence au nombre de décès pris en compte depuis le début de l’épidémie, principalement à l’hôpital. En pourcentage, cela correspond à 0,2 % de la population française.
Notons que le 11 juillet en France, d’après les statistiques du site Our World in Data, 64 personnes seraient décédées du Covid. Par ailleurs, selon covid tracker, "54 482 932 des Français ont reçu au moins une dose et 37 022 312 personnes ont reçu trois doses". La troisième dose de rappel équivaut donc à un pourcentage de 54,9 % des Français. Malgré ce taux de vaccination, les autorités sanitaires craignent (encore) une recrudescence épidémique liée au "sous variant BA.5 d’Omicron".
Voir aussi : Les urgences en France: François Braun sur la même ligne qu'Olivier Véran
D'autre part, nous pouvons aussi comparer ces données avec celles de l'Inde, dont la politique de santé relève de chaque État, ceux-ci ayant souvent prescrit l'Ivermectine en guise de traitement. Au 11 juillet, le pays n'a recensé que 33 décès du Covid, pour une population de 1,38 milliard d'habitants. On peut donc s'interroger quant à l'efficacité des vaccins, et à celle des traitements préventifs.
Voir aussi : Covid: la Cour suprême indienne juge la vaccination obligatoire anti-constitutionnelle
En tout cas, si les autorités sanitaires françaises et européennes n’en démordent pas avec la stratégie de vaccination de masse, l’abonnement vaccinal ne semble pas être au goût de tous. Si bien qu'en mai dernier, la France a été contrainte de jeter 3,6 millions de doses pour cause de péremption.
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