Réinformer les Français sur les résultats des Etudes. Audit indépendant requis
C’était l’étude qui devait trancher sur le protocole de traitement de Raoult contre la Covid-19. Mise en place au CHU d’Angers, l’étude Hycovid promettait de mettre définitivement fin aux débats sur l’hydroxychloroquine (HCQ). Réalisée dans 48 hôpitaux français, l’étude était randomisée, en double aveugle, sur des patients aux symptômes légers à modérés. Des patients inclus d’âge médian de 77 ans, avec ou sans comorbidités, ce qui correspondait à la tranche la plus touchée par la Covid-19.
La conclusion des auteurs est négative : « les patients traités avec l’hydroxychloroquine n’ont pas eu de meilleures évolutions cliniques ou virologique que ceux qui avaient reçu le placebo. » Pourtant, après lecture, les conclusions des auteurs vont contre leurs résultats! Comment est-ce possible?
Hycovid avait tous les « bons » critères
Beaucoup d’études sur l’HCQ avaient des biais qui ne permettaient pas de conclure : soit un traitement trop tardif, soit des groupes de patients trop déséquilibrés, soit un surdosage… (Par exemple Recovery, lire le détail ici). Hycovid évitait ces écueils.
Le dosage du traitement avait une légère variation par rapport au dosage du protocole du Professeur Raoult, mais restait relativement proche. (Note: seul un sous-groupe de 21 personnes recevra de l’azithromycine, avec des résultats étonnants, nous y reviendrons.)
L’étude a été faite sur 226 patients randomisés : un groupe avec le traitement HCQ, l’autre avec un placebo. A priori, toutes les conditions semblaient réunies pour une étude qui donne de bons résultats. Alors, pourquoi les conclusions seraient erronées ?
Les scientifiques savent aussi jouer sur les mots
L’étude définit des « endpoints », des stades ou points de mesure de l'étude. Ce sont des éléments courants dans une étude pour établir le stade d’évolution des patients, par exemple : début des symptômes, début du traitement, intubation, etc. Les auteurs peut choisir leurs endpoints selon ce qu’il veulent étudier.
Ici les auteurs ont défini comme « endpoint principal » "la mortalité OU l'intubation". A priori, cela semble normal. Mais ici, ces deux stades sont groupés ensemble. Un patient arrivé au stade d’intubation ne va pas forcément décéder, mais s’il a atteint le stade d’intubation, il est compté comme ayant atteint cet endpoint. Il risque d’y avoir un amalgame !
Quand les auteurs disent « l’HCQ n’a pas d’effet sur la mortalité OU l’intubation », la plupart des gens comprennent qu’elle n’améliore pas la mortalité NI l’intubation. Ce qui n’est pas forcément vrai. Et cela se vérifie précisément dans ce cas-ci, la table 2 indique une mortalité plus basse pour les patients avec l’HCQ!
On lit sur la partie surlignée en jaune: Mortalité au 28e jour – 6 morts pour le groupe traité à l’hydroxychloroquine, 11 morts pour le groupe placebo. Soit une différence de 46% en faveur de l’HCQ! On note aussi que l’HCQ a des meilleurs résultats sur l’endpoint principal à 28 jours: 9 morts contre 12. On ne peut pas affirmer que l’HCQ «n’a pas d’effet» de manière absolue.
Avec azithromycine: des résultats tellement bons qu’ils sont omis
On note un autre effectif qui n’apparaît pas clairement dans les tables de résultats. Il s’agit de patients qui ont reçu de l’azithromycine aussi dans leur traitement. Cela signifie qu’un petit groupe de 10 personnes a reçu un traitement très proche du protocole Raoult, l’azithromycine avec l’hydroxychloroquine, contre le groupe placebo avec azithromycine seule. La table ci-dessous montre les caractéristiques des patients selon le traitement reçu.
C’est ici la plus grande surprise de l’étude Hycovid: dans la Figure 2 ci-dessous, un commentaire mentionne que sur les 10 patients ayant reçu l’hydroxychloroquine ET l’azithromycine, AUCUN n’est décédé ou n’a été intubé ! Ce résultat est spectaculaire, et les auteurs ne le mentionnent que discrètement!
Comment un tel résultat a-t-il pu être ignoré ? Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se produit : l’étude Mahevas concluait aussi négativement sur l’hydroxychloroquine alors qu’un sous-groupe de 15 patients n’avait pas de mortalité ni d’hospitalisation. Les auteurs avaient ignoré ce résultat car le traitement «n’était pas dans le cadre prévu de l’étude ».
Conclusion
Avec des résultats pourtant prometteurs, l’étude a été suspendue en mai 2020 suite à l’annonce du Lancet. Après la révélation de la fraude, l’étude a repris peu de temps. Malheureusement, elle a été arrêtée « faute de participants » en juin alors que ses résultats sont très bons. Il aurait fallu ajouter plus de participants pour qu’elle soit significative, mais cela confirme la tendance : plusieurs études avec un dosage modéré d’HCQ, donnée rapidement après les symptômes, tendent à être positives.
A cette date il existe plus d’une centaine d’études positives sur l’hydroxychloroquine : le site www.c19study.com référence chaque nouvelle étude, positive ou négative. La désinformation arrive à un point où le site lui-même est qualifié de « fake news », alors qu’il pointe vers des études existantes sur des sites reconnus.
Pourtant tout comme pour Recovery ou le Lancet, l’annonce que l’HCQ « ne fonctionne pas » est à nouveau reprise dans tous les grands médias malgré des bases fausses. On observe systématiquement une grande couverture médiatique pour chaque étude à charge contre l’HCQ, alors qu’un silence accompagne chaque nouvelle étude positive. Pourquoi un tel parti pris des médias ? L’étude Hycovid étant financée partiellement par le Ministère de la Santé qui a décidé d’interdire l’HCQ en mars, faut-il y voir une partialité ? Combien d’études positives sur l’HCQ seront encore ignorées par leurs auteurs, par le ministère de la Santé ? A quel moment la science française est-elle devenue une opinion ?
Il est primordial de réinformer les français sur l’état des recherches sur l’hydroxychloroquine et l’azithromycine : car si un traitement efficace existe, il n’y a besoin ni de reconfinement, ni de masques ni de vaccin…
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