Lycéens : le port du masque même à la maison pour éviter les clusters

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FranceSoir
Publié le 03 novembre 2020 - 12:45
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William Dab est médecin et ancien directeur général de la Santé.
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William Dab, ex-directeur général de la santé, prône le port du masque pour les lycéens à la maison
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Les lycéens devraient porter le masque toute la journée y compris chez eux. Tous comme leurs parents d’ailleurs. C’est ce que prônent avec force le Premier ministre et les médecins, qui estiment, pour certains, qu’il faut même renoncer aux repas en famille.

Les lycéens doivent-ils être masqués du lever au coucher ? C’est ce que préconisent de nombreux médecins et scientifiques, à commencer par l’ancien directeur général de la Santé, William Dab. Sur le plateau de BFMTV, le médecin déclarait dimanche soir : « Je comprends que les écoles et les lycées restent ouverts car cette épidémie touche inégalement les différentes catégories sociales et la perte de la scolarisation a plus de conséquences dans les familles modestes (…) En revanche, il faut que quand [les lycéens] rentrent chez eux, ils gardent leur masque. Il faut qu’ils soient très rigoureux sur l’hygiène des mains, surtout dans les petits logements où on va avoir du mal à respecter la distance ».

Il faut renoncer aux repas familiaux
William Dab va même plus loin : il faut, selon lui, renoncer aux repas familiaux. Car « les lycéens sont, comme les adultes, à la fois contaminés et contaminants », explique Robert Sebbag, infectiologue à la l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, et pour qui garder le masque à la maison relève du « bon sens ». C’est même « une évidence » si l’on a des parents que l’on sait à risque. Car « le risque de contamination intrafamiliale est réel », explique le médecin. Les scientifiques le savent en effet, non seulement on contamine par projection de gouttelettes de salive en face à face, mais également par aérosol.

Les lycées bientôt des clusters ?
Les lycées sont-ils des clusters en puissance ? Pour le président de l’Union nationale lycéenne (UNL) Mathieu Devlaminck, le seul fait de demander aux lycéens de porter le masque en est la preuve. « On ne voit pas comment les lycéens vont pouvoir rester ouverts plus de deux semaines sans devenir des clusters. On devait avoir un protocole sanitaire renforcé, la réalité c’est que c’est le même qu’en septembre. » Concrètement, déplore Matieu Devlaminck, les élèves sont entassés (à 100 devant la grille de l’établissement, à 40 par classe et dans des réfectoires trop exigus). « La situation dans les lycéens est dramatique. (…) on a peur de se faire contaminer et de contaminer notre famille. Aujourd’hui, il y a aujourd’hui une double pression sur les lycéens. »

Port du masque pour tous tout le temps
Sans précautions maximales, y compris à la maison, le risque est réel : « On ne va pas réussir à concilier notre obligation éducative et ralentir cette épidémie pour éviter des malades et des morts et limiter la casse économique et sociale qui est déjà considérable », pour William Dab, dont l’opinion est notamment partagée par Robert Sebbag.
D’ailleurs, le Premier ministre Jean Castex prône le port du masque à la maison pour tous. « Le peuple français, comme tous les peuples européens est dans la difficulté. Cette crise les fatigue, ils sont soucieux de perspectives. La meilleure perspective, c’est que nous devons la gérer pour plusieurs mois, tous ensemble, en respectant les gestes barrières, en portant le masque, y compris chez soi. »

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