Le cancer : la maladie qui fait le plus peur aux Français

Selon une enquête Ipsos publiée ce lundi, les Français craignent davantage le cancer que d'autres maladies comme Alzheimer ou le Sida. Plus de 70% des personnes interrogées estiment avoir une probabilité "importante" d'en souffrir.

La crainte de développer un cancer inquiète toujours une large majorité de Français. Selon une enquête Ipsos réalisée pour la Fondation ARC et publiée ce lundi, le cancer est la maladie la plus à craindre pour 57% des Français devant Alzheimer (19%), le sida (8%) ou les maladies cardiovasculaires (8%). Plus surprenant encore: près de 7 Français sur 10, soit 72% des personnes interrogées, estiment avoir une probabilité importante d'en développer un au cours de leur vie.

Face à cette pathologie, qui cause près de 150.000 décès chaque année en France, le moral des Français est au plus bas. Et pour cause: d'après ce sondage, 67% des personnes interrogées déclarent éprouver "parfois" ou "fréquemment" de la peur à l'idée d'en contracter un. 

En parallèle, les Français "restent très pessimistes sur la possibilité de guérir d'un cancer" a souligné la Fondation Arc. Bien qu'ils reconnaissent que la recherche sur le cancer a fait des progrès importants tant pour l'efficacité des traitements que pour leur tolérance par les patients, une petite majorité (55%) pensent qu'on ne guérit qu'un cancer sur trois alors que dans les faits, "plus d'un sur deux" est guéri.  Pour eux, cette maladie pourra être vaincue dans 31 ans en moyenne.

Ainsi, la recherche reste porteuse d'espoir. Parmi les personnes interrogées, 98% estiment qu'elle "doit rester une priorité", même dans le contexte économique actuel et plus de la moitié (57%) veulent accroître le financement public.

A l'approche de la journée mondiale contre le cancer, qui aura lieu le 4 février prochain, et afin de mieux informer les Français sur cette pathologie et les guérisons possibles, la Fondation ARC a lancé un nouveau site internet dédié à l'accès aux innovations thérapeutiques (diagnostic précoce, thérapies ciblées, immunothérapie, chirurgie de pointe, big data). Le but: améliorer la connaissance et faciliter l'accès à ces techniques afin de pouvoir sauver près de 40.000 vies supplémentaires.