Affaire Le Scouarnec : Quand l'omerta médicale couvre la pédocriminalité

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France-Soir
Publié le 20 février 2025 - 09:00
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Protestation contre l'Ordre des médecins "arrêtez d'être complices", en 2019.
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JACQUES DEMARTHON / AFP
Protestation contre l'Ordre des médecins "arrêtez d'être complices", en 2019.
JACQUES DEMARTHON / AFP

Les pires secrets médicaux... L’affaire de Joël Le Scouarnec, chirurgien pédocriminel accusé de près de 300 viols, éclaire la complicité tacite d’un système médical et judiciaire où l’indifférence a permis de protéger un prédateur. Un scandale de plus qui montre que les pourris se serrent les coudes.

Derrière le drame humain se cache un dysfonctionnement institutionnel qui défie l'humanité. Joël Le Scouarnec, médecin de 74 ans condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, a exercé durant des années sans que ses actes ne soulèvent de réelle inquiétude. Dans un système où la rétention d’information et la peur de nuire à la réputation des établissements ont pris le pas sur la sécurité des patients, ce chirurgien a pu sévir sans problème, malgré plusieurs alertes. Le 24 février, il comparaitra enfin devant la justice.

Le parcours de ce prédateur, qui a sévi à Quimperlé, Jonzac et d’autres villes, a notamment été raconté à l'AFP par le Dr Thierry Bonvalot, l'un des rares à s'être opposé à Le Scouarnec. En 2006, il signalait déjà ses agissements à plusieurs reprises, mais le système a fermé les yeux. Pire ! Le Scouarnec coutinuait d'opérer de jeunes enfants, était promu, et défendu. Lorsqu'il lui fallait changer de ville où exercer, le manque de chirurgien incitait ses confrères à fermer les yeux et à le recruter malgré ses condamnations. Cet omerta générale lui a permis de commettre ses horreurs pendant une bonne dizaine d'années, jusqu’à ce qu’enfin des plaintes soient déposées par des associations de défense des enfants.

Comme le rapporte The Epoch Times, l’enquête met en lumière des pratiques qui vont bien au-delà du seul cas de ce chirurgien. L’inaction des autorités, l'absence de sanctions et l’omerta au sein des établissements médicaux révèlent un problème systémique. Concrètement, pédophiles, violeurs et violents se serrent les coudes, et quand ils ont des postes à haute responsabilité, cela devient compliqué de les en déloger.

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