Seine-Saint Denis : un policier amnésique après une violente agression, un suspect arrêté

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 07 juillet 2017 - 10:08
Image
Des dizaines de milliers de policiers et gendarmes ont été mobilisés pour surveiller le second tour
Crédits
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
La victime a oublié jusqu'aux visages des membres de sa famille.
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
Un policier de 39 ans a presque entièrement perdu la mémoire depuis le 30 mai dernier et une violente agression dont il a été victime. Une information judiciaire a été ouverte mercredi contre un de ses agresseurs présumés qui risque jusqu'à 15 ans de prison.

Violement agressé fin mai, un policier est devenu presque totalement amnésique. Il a presque tout perdu des souvenirs des 39 années de sa vie. Son agresseur présumé a été interpellé mardi 5 et devra répondre de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une infirmité permanente.

Les faits remontent au 30 mai dernier. Le policier en question et un de ses collègues - membres de la Brigade de sécurité de quartier- contrôlent à la Plaine Saint-Denis (Seine Saint-Denis) les identités de deux individus. Mais l'opération se passent mal et six autres jeunes viennent s'en mêler, relate Europe 1. Les coups et les pierres pleuvent, les policiers jetés à terre sont frappés notamment à la tête.

Il faudra l'intervention de renforts pour mettre fin à l'agression. Mais depuis, le plus touché des deux hommes a presque tout oublié: sa vie, son métier, son adresse, le visage des membres de sa famille en dehors de sa sœur, comment conduire... Il doit donc tout réapprendre, y compris redécouvrir le monde dans lequel il vit. Des collègues lui envoient des photos avec leur nom pour lui faire savoir qui ils sont, raconte Le Parisien. Impossible de dire comment la situation évoluera.

Son collègue s'était vu prescrire 3 jours d'incapacité totale de travail. C'est son témoignage qui a permis de procéder à trois arrestations depuis l'agression. Deux des individus ont été relâchés faute d'éléments suffisant mais une information judiciaire a été ouverte mercredi par le parquet de Bobigny concernant le troisième. Il reconnaît sa présence sur les lieux mais nie les coups.

Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de dix ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende, peine maximale portée à 15 ans de réclusion criminelle lorsqu'elles sont commises sur un dépositaire de l'autorité publique.

 

À LIRE AUSSI

Image
Une policière marseillaise de la Brigade anti-criminalité (Bac) a été "sérieusement blessée" au visa
Paris : un policier attaqué à coups de ciseaux, l'agresseur abattu par un collègue
Deux policiers de la BAC sont intervenus dimanche soir dans le XIXe arrondissement de Paris après avoir entendu des cris d'enfants. Lorsqu'ils ont ouvert la porte, un ...
27 mars 2017 - 10:24
Société
Image
Le cerveau d'un homme.
Amnésie : la lumière pourrait être bénéfique comme traitement pour réactiver les souvenirs
Une équipe de chercheurs américains a réussi à réactiver la mémoire chez des souris grâce à des impulsions lumineuses. Cette avancée pourrait ainsi être une preuve que...
30 mai 2015 - 17:52
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.