Salim Benghalem, djihadiste français : bourreau et geôlier de Daech

Il fait partie des 10 terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis actuellement pour sa participation en tant que bourreau à de nombreuses exécutions perpétrées par Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique) en Syrie et en Irak. Salim Benghalem est un djihadiste français de 35 ans, ancien compagnon d'arme des frères Kouachi. En plus d'être considéré comme l'un des principaux bourreaux de l'Etat islamique, il est également accusé d'être l'un des geôliers des 4 journalistes français (Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres, ex-otages en Syrie et désormais libres) comme le révèle le journal Le Monde.

Une information judiciaire a été ouverte le 23 juillet dernier par la section antiterroriste du parquet de Paris pour enlèvement et séquestration visant Mehdi Nemmouche (auteur de l'attentat du musée juif de Bruxelles) mais aussi Salim Benghalem, occupant désormais une place de haut rang au sein de la police islamique de Daech. Selon une note de la Direction Générale de la Sécurité Intérieur (DGSI), révélée par le quotidien, "il participerait aux exécutions et châtiments corporels administrés aux personnes jugées par leurs soins".

Salim Benghalen est également visé depuis le mois de mai denier par un mandat d'arrêt international émis par un juge antiterroriste parisien. 

Petit délinquant de banlieue, il s'enfuit en 2001 de France pour échapper à la justice après un règlement de compte sur fond de bandes rivales. Arrêté en Algérie, il est remis à la justice française qui le condamne à 11 ans de prison pour meurtre et tentative de meurtre. C’est à Fresnes (Val-de-Marne) qu’il se serait radicalisé au contact de son codétenu, Mohamed El Ayouni, qui a été blessé en Irak après y avoir été envoyé via la filière des Buttes-Chaumont, dans laquelle les frères Kouachi ont été impliqués. Libéré en 2010, il reste surveillé par les services de renseignements avant de disparaître des radars en 2012. Il part alors faire le djihad en Syrie et commence son ascension dans l'état-major djihadiste qu'on lui connaît désormais.

Dans une vidéo de propagande diffusée en février dernier, Salim Benghalem se réjouissait des attentats de Paris et incitait ses "frères" à venir combattre dans les rangs de Daech : "tuez-les avec des couteaux, crachez leur au minimum à la figure, mais désavouez-vous d’eux".