Inceste : « Un Français sur 3 connait une victime d’inceste »
Si un Français sur 10 avoue avoir été victime d’inceste, le sujet reste tabou et entouré d’un véritable déni de réalité. Un constat effrayant, que seule une prise de conscience collective pourra faire vaciller.
Avec ses mots (« Un Français sur 3 connait une victime d’inceste »), Isabelle Aubry, la présidente de l’association Face à l’Inceste, dénonce un fléau qui gangrène la société, dans un silence assourdissant. Toutes les études déjà réalisées soulignaient déjà l’importance de ces crimes sexuels commis dans la sphère familiale, puisqu’on estimait que l’inceste concernait entre 5 et 10 % de la population.
Une étude difficile à accepter et pourtant …
Aussi, l’Association a demandé à IPSOS de réaliser un sondage en novembre dernier, et les chiffres sont sans appel. 10 % des Français reconnaissent avoir été victime d’agressions sexuelles durant leur enfance, et dans la grande majorité des cas (80 %), cela se passe dans l’intimité du cadre familial.
La brutalité de ces chiffres s’aggrave encore, quand on définit le « profil type » de ces victimes innocentes et « détruites sur tous les plans ». En moyenne, la première agression a lieu à l’âge de 9 ans, même si on peut s’effrayer du nombre important d’actes incestueux avec des enfants de moins de 4 ans. Dans plus de 9 cas sur 10, le coupable est un homme, quand 77 % des victimes sont des petites filles.
Pour l’Association, l’Inceste ne doit pas se résumer à ses chiffres aussi effrayants soient-ils. Il faut aider les victimes à se reconstruire, car les dégâts provoqués sont immenses et durables. Le déni de réalité, l’omerta atour de ces « histoires de famille » comme le rappelle l’histoire dévoilée par Camile Kouchner, doivent être brisés. La prise de conscience provoquée par la publication de cette étude sera-t-elle suffisante ?
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