Attentats de Paris : sept des huit personnes interpellées à Saint-Denis relâchées

A l'issue de l'assaut mené par le Raid mercredi 18 contre un appartement de Saint-Denis et lors duquel trois terroristes sont mors, huit personnes se trouvant dans l'immeuble ou à proximité ont été placées en garde à vue par les forces de l'ordre. Ce samedi, sept des huit interpellés ont été libérés.

Seul reste entendu par la police, le propriétaire de l'appartement où se trouvaient Abdelhamid Abaaoud et ses complices, Jawad Bendaoud, dont la garde à vue peut être prolongée jusqu'à 144 heures, soit six jours, comme c'est le cas dans une enquête terroriste en cas de menace imminente. 

Il avait expliqué, juste avant son interpellation en marge de l'assaut, avoir hébergé dans cet appartement, "pour rendre service", deux personnes "qui venaient de Belgique" et "voulaient juste de l'eau et faire la prière". Son apparente naïveté a été tournée en dérision sur les réseaux sociaux. Cet homme a été condamné en 2008 à huit ans de prison pour "coups mortels" et est sorti de prison en 2013.

Parmi les sept personnes relâchées, on trouve une jeune femme interpellée en compagnie de Jawad Bendaoud dans une rue proche du lieu de l'assaut et de "six personnes qui se trouvaient dans l'immeuble ou à proximité immédiate", a précisé le parquet, rien ne les reliant aux attentats aux yeux des enquêteurs.  

Une semaine après les attentats, les enquêteurs commencent à avoir une idée plus précise de la composition des trois commandos, formés d'une dizaine de djihadistes en tout. Mais le rôle de l'un d'entre eux, Salah Abdeslam, reste à éclaircir. D'autant que cet homme, vraisemblablement exfiltré en Belgique au lendemain des tueries, est toujours activement recherché.