Attentats de Paris : Salah Abdeslam localisé en Belgique deux jours après

Salah Abdeslam, l'un des auteurs des attentats de Paris, a été identifié à Molenbeek (Belgique) dans la nuit deux jours après les attentats, a dévoilé le ministre belge de la Justice. Mais la police n'a rien pu faire en raison d'une faille dans le code pénal qui interdit les perquisitions entre 23h00 et 5h00 du matin.

Il aurait échappé de peu à la police belge. Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de Paris, a été localisé à Molenbeek (Belgique) deux jours après les attaques mais la police l'a manqué, a révélé le ministre belge de la Justice Kon Geens dans une interview accordée à la chaîne de télévision VTM Nieuws relayée par les médias belges ce mardi. 

"L'ennemi public numéro 1 se trouvait vraisemblablement dans une habitation de Molenbeek, deux jours après les attentats de Paris", a-t-il ainsi annoncé, indiquant que "sa position était connue par les services de renseignements" dans la nuit du du 15 au 16 novembre.

Malgré tout la police n'a rien pu faire en raison d'une faille dans le code pénal belge qui interdit les perquisitions entre 23h00 et 5h00 du matin. Dans cette loi en vigueur depuis 1967, il existe quelques exceptions comme dans les cas de flagrant délit ou d'incendie "mais rien n'est mentionné en cas de terrorisme", précise le site d'information belge RTL.be.

Les services de police ont donc dû attendre un mandat de perquisition qu'il n'ont obtenu qu'à 17h le lundi 17 novembre. Mais il était déjà trop tard, Salah Abdeslam avait décampé. Un changement de loi est devrait donc avoir lieu très bientôt à ce sujet. Il prévoit d'autoriser les perquisitions à tout moment à condition qu'il s'agisse de terrorisme, indique RTL.be.

Lundi 14, Olivier Boy, journaliste pour France Info donnait une explication différente sur le raté de la police belge. "On a failli l'arrêter (Salah Abdeslam, NDLR) en Belgique. Les policiers sont allés dans son quartier pour essayer de le retrouver et ils sont tombés sur son frère, ils ont cru que c'était lui. Le frère a été interpellé. Finalement, ils se sont rendus compte que ce n'était pas la bonne personne. Il a été relâché", avait-il alors expliqué.