Attentats de janvier : une semaine d'hommages aux victimes
Le coup d'envoi des commémorations est lancé. Trois plaques à la mémoire des victimes des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher doivent être dévoilées ce mardi en présence de François Hollande et des familles, marquant le début d'une semaine de commémorations - officielles, intimes ou populaires - de tous les attentats commis en 2015.
Mardi matin, deux premières plaques doivent être dévoilées sur les lieux des attaques du 7 janvier contre la rédaction du journal satirique (11 morts dont un policier garde du corps) et contre un policier tombé un peu plus loin sous les balles des tueurs. Une troisième plaque est dédiée aux trois clients et un employé du supermarché casher, tous juifs, tués deux jours plus tard.
Ces plaques commémoratives portant leurs noms seront installées rue Nicolas-Appert (où se trouvait le siège de Charlie Hebdo), sur le boulevard Richard-Lenoir (où a été tué le policier alors qu'il tentait de stopper les djihadistes dans leur fuite) et Porte de Vincennes (à côté de l'Hyper Cacher), où de courtes cérémonies avec une minute de silence auront lieu en présence notamment du président de la République et des familles et proches des victimes.
La maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve seront également présents pour ces hommages sobres et au caractère intime, à la demande même des familles.
Une autre plaque à la mémoire de la policière municipale tuée le 8 janvier 2015 à Montrouge (Hauts-de-Seine) doit être dévoilée samedi matin, également en présence du président de la République.
Jeudi 7 janvier, un an jour pour jour après l'attaque contre Charlie Hebdo, le chef de l'Etat présentera ses vœux aux forces de sécurité engagées dans l'opération Sentinelle depuis la cour de la Préfecture de police de Paris, là-même où il avait rendu hommage aux trois policiers tués lors des attentats de janvier.
Deux jours plus tard, le samedi 9, il se rendra Porte de Vincennes devant les locaux du supermarché casher pour une cérémonie organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
Les cérémonies de commémoration se poursuivront dimanche place de la République pour un hommage populaire dédié tant aux victimes de janvier qu'à celles des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis (130 morts, des centaines de blessés).
La mairie de Paris a souhaité en effet organiser ce moment pour une population qui, contrairement au mois de janvier marqué par des manifestations massives, n'a pas encore pu se rassembler en hommage aux victimes, notamment en raison de l'état d'urgence instauré dans la foulée du 13 novembre. Un millier de personnes - familles des victimes, personnes blessées ou présentes sur les lieux des attaques - ont été invitées pour y participer aux côtés des officiels.
Dimanche matin, une plaque sera dévoilée au pied d'un "arbre du souvenir", un chêne de 10 mètres planté pour l'occasion au milieu de la place de la République, devenue depuis janvier le lieu symbolique des hommages rendus aux victimes.
Puis Johnny Hallyday, seul avec un guitariste, interprètera Un dimanche de janvier, une chanson saluant la mobilisation populaire et notamment la "marche républicaine" géante du 11 janvier 2015 dans les rues de la capitale après les attentats.
Après un dépôt de gerbe devant la statue de la République, le choeur de l'armée française entonnera la Marseillaise qui mettra un terme à la cérémonie, retransmise pour le public environnant sur un écran géant.
Les barrières seront ensuite enlevées pour que la population puisse accéder à l'esplanade.
Une deuxième manifestation aura lieu en fin d'après-midi, vers 17h15, en présence d'Anne Hidalgo, au cours de laquelle le chêne et la statue de la République seront illuminés.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.