Attentat de Charlie Hebdo : ce que l'on sait de Cherif et Saïd Kouachi, les deux principaux suspects
Tôt ce jeudi matin, la Direction de la police judiciaire a publié un appel à témoins portant les identités et les photos des deux principaux suspects dans l'attentat qui a visé mercredi le siège du journal Charlie Hebdo et qui a fait 12 morts et 4 blessés graves. Une troisième personne était également suspectée d'avoir participée à l'attaque, elle s'est rendue à la police dans la nuit, affirmant ne pas être impliquée dans ces évènements.
Les deux principaux suspects sont donc Chérif Kouachi, 32 ans et Saïd Kouachi, 34 ans, deux frères qui sont "susceptibles d’être armés et dangereux", prévient la préfecture de police de Paris et "toute personne détenant des informations" les concernant est invitée à joindre le numéro vert 08.05.02.17.17.
Les frères Kouachi sont bien connus des services de police: en 2008, l'aîné, Chérif, avait été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour sa participation en 2005 à la filière irakienne du 19e arrondissement dite des "Buttes Chaumont", une cellule de recrutement et d'envoi de djihadistes en Irak suite au conflit de 2003 entre les Etats-Unis et le régime de Saddam Hussein, qui a amené à la chute de ce dernier.
Décrits à l'époque comme "des petits voyous", les deux frères fréquentaient une mosquée de la rue Stalingrad, près du parc des Buttes-Chaumont à Paris, où ils auraient rencontré le prédicateur Farid Benyettou, qui dirigeait la cellule, lui condamné à six ans de prison.
Chérif Kouachi avait été interpellé la veille de son départ pour Damas en Syrie, qui devait servir d'étape avant de rejoindre l'Irak avec des documents détaillant le fonctionnement d'une kalashnikov. Son avocat de l'époque, maître Vincent Olivier avait alors décrit Chérif Kouachi de la manière suivante: "mon client a été manipulé. Plus l'échéance de son départ approchait, plus il avait peur. Il ne savait plus comment sortir de cette situation". "Il fume, il boit. Ce qui l'intéresse, c'est le foot. C'est une cible idéale pour les prêcheurs islamistes", aviat-il encore précisé.
En 2010, le nom de Chérif Kouachi est cité dans le projet d'évasion raté de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé(GIA) et responsable de l'attentat du RER Musée d'Orsay en 1995 (30 blessés), mais Kouachi bénéficie d'un non-lieu. Les deux frères ont ensuite fait profil bas mais seraient revenus de Syrie cet été où ils étaient partis faire le djihad, affirme Le Point.
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