Sivens : tensions entre agriculteurs et zadistes
A quelques jours de la réunion du conseil général du Tarn, les tensions entre agriculteurs et zadistes sont ravivées autour du projet de barrage de Sivens. Samedi 28 février et dimanche 1er mars, les agriculteurs favorables au projet s'en sont pris aux installations des opposants. Ils ont à plusieurs reprises, et avec l'autorisation des pouvoirs publics, détruit une barricade aussitôt reconstruite par les zadistes. Celle-ci a été une nouvelle fois démantelée dimanche. La gendarmerie a relaté qu'"un ou deux coups de poing" avaient été échangés samedi.
Face à la ZAD (Zone à défendre) du barrage de Sivens qu'ils qualifient de "zone de non-droit", les agriculteurs ont décidé d'user de méthodes plus musclées pour se faire entendre. Ils ont annoncé leur intention de bloquer ce lundi les accès au site. Certains zadistes dénoncent de leur côté une "séquestration" appliquée avec le concours des gendarmes. Un escadron de 80 hommes a été déployé ce lundi entre opposants et défenseurs du barrage pour éviter de nouvelles altercations.
Le décès du jeune militant écologiste Rémi Fraisse durant une manifestation fin octobre 2014 avait braqué les projecteurs sur l'occupation de la zone du barrage de Sivens et la pertinence du projet. Par la suite, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait devant les rapports des experts enterré le projet initial.
Deux projets alternatifs moins lourds doivent être examinés vendredi 6 mars. L'un prévoit une version allégée du barrage, l'autre simplement trois petites retenues latérales. Si la décision appartient au conseil général du Tarn, celui-ci pourrait être renouvelé dans quelques jours suite aux élections départementales du 22 et 29 mars. Ce qui fait penser aux zadistes qu'il ne s'agit là que d'une "mascarade" destinée à gagner du temps et à laisser l'affaire aux prochains élus.
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