Pénurie de matières premières dans les supermarchés et magasins de bricolage
Un an et demi après le début de la crise sanitaire du Covid-19, de nombreuses matières premières comme le blé, le café, le bois ou le métal manquent à l’appel dans les rayons des magasins. Une pénurie inédite qui risque de s’accompagner d’une hausse des prix.
Une pénurie mondiale
Si vous vous êtes récemment rendus au supermarché ou dans une enseigne de bricolage, vous les avez sans doute remarqués : ces rayons presque vides, alors qu’ils débordaient encore de produits en début d’année. En cause : une pénurie mondiale de matières premières qui touche non seulement les produits alimentaires, mais aussi les composants électroniques et le bois, le métal ou encore le plastique.
Une conjoncture économique défavorable
Pour les spécialistes, ces pénuries multiples sont dues à une baisse mondiale de la production de matières premières en raison de différents facteurs : la pandémie, mais aussi les sécheresses extrêmes de cet été, combinées à une reprise économique intense.
Outre la menace qui pèse sur les produits à base de blé dur comme la farine ou les pâtes, les ruptures concernent aussi d’autres secteurs, notamment celui de l’ameublement. Le géant suédois Ikea a ainsi indiqué n'être plus en mesure de satisfaire l'intégralité des intentions d'achats de ses clients, en France et à l’étranger. Même problème dans les magasins de jouets ou encore les enseignes de bricolage, impactés par la pénurie de composants électroniques et de plastique, ainsi que le manque de conteneurs pour transporter les marchandises produites en Asie.
Une hausse limitée des prix
Les consommateurs doivent-ils alors craindre une hausse des prix ? Pour l’heure, les spécialistes des différents secteurs restent optimistes. Interrogé par Le Figaro, le PDG du groupe Système U, Dominique Schelder, estime en effet que ces pénuries pourraient se traduire par « une éventuelle hausse sur certains produits », mais que celle-ci restera limitée. « Il y aura peut-être un impact notamment sur la période de fin d'année sur certains produits frais où l'alimentation animale a augmenté, mais on n’en est pas encore là », ajoute-t-il.
Même son de cloche du côté du syndicat agricole FNSEA. Interviewée par RMC le 19 août, sa présidente Christiane Lambert a rappelé que « pour un Français qui mange neuf kilos de pâtes par an, si le blé dur augmente de 5 %, cela va représenter deux centimes par kilo de pâtes, donc on est sur des niveaux de hausse pas très élevés. »
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