Vingt-quatre heures de folie en Corée du Sud
Mais à qui profite le crime...
A l’heure où la Géorgie est en proie à une manipulation façon Maiden, que les pays Balkans sont sous pression politique, que les gouvernements qui prônent la paix sont montrés du doigt à la façon de la Hongrie, que l'interventionnisme tant européen qu’américain fait rage dans chaque élection, et il y en aura eu 64 en 2024, la Corée du Sud véritable bastion américain sur la péninsule, face au nouvel allié privilégier de Moscou, sombre dans le chaos politique après l'imposition surprise par le président Yoon Suk Yeol de la loi martiale, puis son abrogation après un vote des députés qui ont défié une intrusion dans le Parlement de soldats armés.
Yoon fait désormais face à une motion en destitution, à une grève générale et à de probables manifestations massives.
Voici le déroulé des événements depuis mardi soir.
- Rumeurs -
Certains députés d'opposition accusent depuis des années Yoon Suk Yeol de dérives autoritaires. En septembre, un de ces parlementaires, Kim Min-seok, avait affirmé que le président était en train d'ourdir un complot, après avoir nommé ses alliés et d'anciens camarades de classe aux postes-clés de la sécurité nationale.
Mardi soir, des rumeurs ont commencé à circuler au sein des médias, selon lesquelles le chef de l'Etat allait annoncer quelque chose de fracassant.
- Allocution surprise -
Mardi à 22H24 (14H24 GMT), Yoon Suk Yeol apparaît en direct à la télévision. "Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l'Etat (...) je déclare la loi martiale d'urgence", annonce-t-il à la surprise générale.
"Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative", affirme le président, qui depuis son élection en 2022 n'a jamais disposé de la majorité au Parlement.
Immédiatement après cette allocution, le chef de l'opposition Lee Jae-myung se filme en direct en train de se rendre en voiture au Parlement, appelant les députés et le peuple à le rejoindre. Une séance d'urgence est convoquée.
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