Un deuxième djihadiste français identifié sur la vidéo de l'exécution d'otages
"Une vidéo de propagande de Daesh (…) mise en ligne par l'Etat islamique dimanche a permis d'identifier l'un des djihadistes apparaissant sur cette vidéo comme un ressortissant français, le nommé Maxime Hauchard", a confirmé ce lundi le procureur de la République de Paris François Molins. Il s'agit de la vidéo mettant en scène la décapitation de l'otage américain Peter Kassig et de 18 Syriens.
Maxime Hauchard, qui se serait radicalisé seul via Internet, fait l'objet d'un mandat de recherche depuis le 24 octobre 2014. Suite à la diffusion de la vidéo une enquête "pour assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs criminels en vue de la préparation d'actes de terrorisme criminels" a été ouverte ce lundi.
Elle ne vise pas que le jeune Normand. Le procureur de la République a déclaré qu'un second ressortissant français pourrait être présent sur la vidéo des meurtres de Daech."Il pourrait s'agir, compte tenu des éléments de ressemblance, d'un jeune converti né en 1992 et parti rejoindre les rangs de l'Etat islamique en août 2013". Il n'a cependant pas souhaité en dire plus avant confirmation. Mais Jean-Paul Ney, journaliste d’investigation et grand reporter, explique à FranceSoir.fr qu’il s’agirait "d’Abou Uthman (de son nom de guerre NDLR), un français de Roubaix d’origine portugaise".
Maxime Hauchard, alias Abu Abdallah al-Faransi, était suivi depuis plusieurs années pars les services antiterroristes français. Il avait quitté la France pour rejoindre la Syrie en aout 2013 "sous couvert d'action humanitaire. (…) Il apparait clairement qu'il avait bien pris part au combat et fait allégeance à l'Etat Islamique. En mars 2014, il postait sur Facebook des photos en tenue de combat".
Le jeune homme était connu des 2011 des "services spécialisés" en raison de son appartenance à la mouvance salafiste et pour avoir fait entre 2012 et 2013 des voyages en Mauritanie dans des écoles coraniques.
Tous ces éléments ne permettaient cependant pas d'arrêter le jeune homme selon le procureur de la République, car "pratiquer une religion de manière radicale n'est pas une infraction".
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