Tentative d’assassinat de Trump : Au moins cinq agents du Secret Service mis en congé, l’enquête “se poursuit”

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France-Soir
Publié le 27 août 2024 - 10:04
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Moneymaker /afp
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Les premières mesures tombent. Au moins cinq agents du Secret Service ont été placés en congé d’office, dans le cadre de l’enquête sur la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet dernier, lors d’un meeting électoral en Pennsylvanie. Selon des médias américains, plusieurs de ces agents figuraient parmi ceux qui ont participé à la coordination avec la police locale du meeting de Butler. Leur mise en congé, dont les détails n’ont pas été dévoilés, intervient un mois environ après la démission de la directrice de ce service chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines, Kimberley Cheatle.   

Le 13 juillet dernier, pendant un meeting de la campagne électorale en Pennsylvanie, Donald Trump a échappé à une tentative d’assassinat. Touché à l’oreille par une balle et le visage ensanglanté, il a levé le poing en direction de la foule, immortalisant un tournant dans la course à la Maison Blanche, avant d’être évacué par les agents du Secret Service. 

“Une honte”, pour le directeur par intérim  

La fusillade a vite laissé place à des interrogations concernant l’efficacité de ce service d’élite. Les critiques ont vite été suivies par le lancement de plusieurs enquêtes, visant à identifier les failles qui ont permis à Thomas Matthew Crooks de se rapprocher aussi près et tirer autant de fois avant une quelconque réaction des agents du Secret Service.    

Quelques jours plus tard, la directrice de cet organe, Kimberley Cheatle, répondait lors d’une audition aux questions d’une commission de la Chambre des représentants. Elle avait reconnu des défaillances, déclarant que le Secret Service, dont la “mission est de protéger les dirigeants de notre nation”, a “échoué le 13 juillet”. Il s’agit, a-t-elle admis, du “plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies”, assumant, “en tant que directrice, la pleine responsabilité de toute faille”.   

Refusant de démissionner malgré des appels de plus en plus persistants, elle répondait : être “la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l'heure actuelle”. Elle a tout de même fini par jeter l’éponge le lendemain de son audition.   

Ronald Rowe Jr, directeur par intérim, a été auditionné à son tour peu après la démission de Kimberley Cheatle. Il avait exprimé sa “honte” quant à cette faille de sécurité, l’imputant aux forces de l’ordre locales. Il a expliqué avoir visité le site du rassemblement en plein air à Butler et qu'il était monté sur le toit du bâtiment d'où M. Crooks avait tiré des coups de feu.  

“Ce que j'ai vu m'a fait honte”, a-t-il déclaré. “En tant qu'agent de police de carrière et vétéran de 25 ans du Secret Service, je ne peux pas expliquer pourquoi ce toit n'a pas été mieux sécurisé”.  

Au moins cinq agents mis en congé   

L’enquête interne de ce service se poursuit toujours. De nouvelles mesures ont été prises. Vendredi dernier, des médias US ont rapporté qu’au moins cinq agents ont été mis en congé d’office. Parmi les agents placés en congé administratif figurent un agent de Donald Trump et des membres du bureau de Pittsburgh. Celui qui a coordonné la sécurité du meeting de Butler avec la police locale est l'agent de l’équipe de Donald Trump  

Peu de détails ont fuité sur la nature de ces mesures disciplinaires. Celles-ci sont courantes chez le Secret Service, explique-t-on aux États-Unis, particulièrement pendant des enquêtes en cours. Le porte-parole des services secrets, Anthony Guglielmi, a même refusé de confirmer cette mise en congé, affirmant qu'il ne ferait aucun commentaire sur une question de personnel. Il s’est contenté d’affirmer que “l'examen de la mission des services [le 13 juillet] progresse.  

“Nous examinons les processus, les procédures et les facteurs qui ont conduit à cet échec opérationnel”, a-t-il ajouté, rappelant que le Secret Service “exige des normes professionnelles les plus élevées, et toute violation identifiée et prouvée fera l'objet d'une enquête du Bureau de la responsabilité professionnelle en vue d'éventuelles mesures disciplinaires”. 

Les agents mis en congé administratif ne peuvent pas effectuer de travaux d'enquête ou se rendre sur le terrain tant que l'enquête interne sur la tentative d’assassinat de Donald Trump se poursuit, pour déterminer comment les protocoles de sécurité ont pu échouer. La même presse américaine souligne que les cinq agents concernés par ce congé ne sont pas suspendus ni privé de leurs habilitations.

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