Opération militaire française au Mali : ce qu’il faut savoir
Près de 3.000 militaires français sont aujourd’hui déployés au Mali dans le cadre de l’opération "Barkhane", lancée le 1er août 2014. Celle-ci succède à l’opération –davantage médiatisée- baptisée "Serval", mise en place au commencement de l’intervention française au Mali, un an et demi auparavant.
Le retrait progressif de l’opération "Serval" depuis le mois d’avril devait être compensé par le redéploiement de l’armée malienne. Mais les militaires du pays ne se sont pas montrés en état d’assurer la sécurité. Les autorités françaises, voulant prévenir un regain de force d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans cette zone géographique, ont alors lancé l’opération "Barkhane" le 1er août 2014.
La décision de François Hollande d’envoyer des troupes au sol au Mali remonte au 11 janvier 2013. Elle faisait suite à l’appel à l’aide du président malien par intérim, Dioncounda Traoré. A l’époque, les islamistes contrôlaient le nord du pays.
L’armée française est parvenue, dans les premiers mois de son intervention terrestre, à stopper l’avancée des djihadistes sur deux fronts: au centre et au sud. La reconquête s’est poursuivie jusqu’à Tombouctou.
L’un des principaux chefs d’AQMI, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid, meurt dans le cadre d’affrontements avec l’armée française à la fin du mois de février 2013, un mois à peine après les débuts de l’intervention française qui se voulait "éclair".
Quelques mois plus tard, la guerre au Mali prend une nouvelle dimension dans l’opinion publique avec l’enlèvement et l’assassinat de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre.
En 2014, les troupes françaises tentent de contenir les attaques-suicides et la reprise des activités militaires d'AQMI sur le territoire malien. "Il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali", affirme François Hollande en juillet dernier. Mais un regain de tension a eu lieu en octobre avec plusieurs attaques des djihadistes, notamment à Kidal dans le nord-ouest du pays.
En un an et huit mois d’intervention militaire, et après l’élection au Mali d’un nouveau président en août 2013 (l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta), 10 militaires français ont perdu la vie sur le sol malien. Le dernier en date, le sergent-chef Thomas Dupuy, 32 ans, a été tué ce mercredi 29 octobre lors d’un assaut contre un groupe armé dans le massif du Tigharghar (nord-est). Une perte humaine qui vient rappeler que le Mali est encore en proie à l’instabilité.
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