Nikki Haley, adversaire de Donald Trump à l’investiture républicaine, échoue à remporter des primaires sans concurrent dans le Nevada

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France-Soir
Publié le 08 février 2024 - 11:25
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Nikky Haley
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Chris Keane / Getty Images via AFP
Nikky Haley va bientôt friser le ridicule. Comme l'écrit le directeur du "Nevada Independent", "elle ferait mieux d'immédiatement jeter l'éponge".
Chris Keane / Getty Images via AFP

MONDE - La voie vers la présidentielle américaine est désormais à peu près dégagée pour Donald Trump. Son adversaire, Nikki Haley, a échoué mardi 6 février 2024 à remporter la primaire républicaine dans l’État du Nevada. La crédibilité de l’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU en prend un coup. En l’absence de Donald Trump, elle n’est pas parvenue à remporter une élection à peu près dépourvue d’enjeu dans laquelle elle n’avait pas d’adversaires. Plus de 61% des électeurs n’ont voté pour aucun des candidats en lice et 32 % seulement pour Nikki Haley. Une défaite de plus, donc, pour celle qui avait déjà perdu les primaires dans l’Iowa et le New Hampshire face à l’ancien président…

Fin janvier, au lendemain de son deuxième revers à la primaire républicaine, Nikki Haley avait affirmé que “la course était loin d’être terminée”, espérant drainer la moitié des voix qui n’étaient pas allées à Donald Trump. Pour l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une investiture de l’ex-président “serait une autre victoire pour Biden” le 5 novembre prochain. “Je suis une battante. Et je suis une teigneuse. Cette course est loin d’être finie”, avait-elle déclaré.

"Un processus truqué en faveur de Trump"...

Mardi, la candidate avait rendez-vous avec les électeurs du Nevada. Du fait des règles électorales retenues par le Parti républicain, cette élection était sans enjeu et la presse américaine évoque un processus “confus”. Cet Etat a choisi en 2021 de changer son système électoral pour délaisser les traditionnels caucus (assemblées locales d’électeurs, NDLR) au profit de primaires permettant de voter par correspondance. En raison de son conflit avec les autorités démocrates du Nevada, le Parti républicain a décidé de maintenir le résultat des caucus, qui se tiendront ce jeudi 8 février, comme seul critère pour la nomination. Les candidats pouvaient participer à l’un ou à l’autre, mais pas aux deux événements et Donald Trump a opté pour le caucus.

Nikki Haley et les autres candidats avaient d’ailleurs choisi de ne pas faire campagne dans l’Etat, compte tenu de liens étroits entre Trump et les autorités républicaines locales. Le directeur de campagne de la candidate a d’ailleurs dénoncé un processus “truqué en faveur de Trump”.

Pour le Washington Post, il s’agit d’une “défaite embarrassante”. Lors d’un “scrutin zappé par Donald Trump et ne comptant pas dans l’attribution des délégués qui décideront de l’investiture à la convention du parti, davantage d’électeurs républicains ont choisi l’option ‘aucun de ces candidats’ plutôt que Haley”, rappelle le quotidien.

Il ne fait aucun doute que ce résultat “est un nouveau signe de la fervente loyauté des partisans de Trump et du retour de bâton contre tous ceux qui le défient”. Le média local The Nevada Independent estime que la candidate est “cuite”.  “Elle ferait aussi bien de jeter l’éponge. Sérieusement”, écrit son directeur de publication, Jon Ralston.

"Super Tuesday" début mars

De son côté, Donald Trump, pour qui le Nevada semble désormais acquis, pourrait creuser encore un peu plus l’écart ce jeudi, en attendant les primaires de l’État de Caroline du Sud, dont Nikki Haley a été gouverneure de 2011 à 2017. La candidate misait justement sur son fief pour redresser la barre. Pour planter le dernier clou, l’ancien président doit remporter début mars le “Super Tuesday”, où 15 Etats seront en jeu, et prendre une avance qui deviendra vite insurmontable.

Chez les démocrates, peut-on dire, au regard de son état, que Joe Biden poursuit une balade de santé ? Le président en exercice (?) a remporté les primaires du Nevada avec près de 90 % des voix. L’occasion pour lui de critiquer son prédécesseur, son adversaire en 2020 et sans doute, en novembre. Le président américain l’a accusé de vouloir torpiller un accord sur le budget comprenant une aide financière pour l’Ukraine assortie d’une réforme de la politique migratoire. Un accord entre les deux partis avait été trouvé au Sénat, mais le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’est engagé à l’enterrer.

Joe Biden impute un éventuel échec de ce projet de budget à Donald Trump et ses appels à ne pas signer l’accord, mais les élus conservateurs s'inquiètent surtout de la situation à la frontière mexicaine et conditionnent le déblocage de ces financements à un durcissement de la politique migratoire américaine.

Le remake de 2020 s’annonce serré et les sondages donnent les deux candidats au coude-à-coude, au moment où les Américains expriment peu d'enthousiasme devant cette nouvelle confrontation. Au Nevada, Joe Biden avait, il y a quatre ans, devancé son adversaire de 33 000 votes.

 

 

 

 

 

 

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