Nigéria : les islamistes de Boko Haram mettent le nord du pays à feu et à sang

Auteur(s)
MM
Publié le 12 janvier 2015 - 15:17
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Abubakar Shekau.
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Abubakar Shekau, leader de Boko Haram, a revendiqué les attaques de la semaine dernière.
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La secte islamiste Boko Haram a lancé une offensive meurtrière sans précédent dans le nord-est du Nigeria. Les premiers bilans font état de plus de 2.000 morts.

L'horreur ne semble pas avoir de limite au Nigeria. Alors que le week-end dernier, des gens manifestaient en masse en France et dans le monde pour dire non au terrorisme et à la violence, au Nigeria, la secte islamique Boko Haram intensifiait sa campagne de terreur. Cette attaque, d'une ampleur sans précédent, est décrite comme "la plus meurtrière" depuis le début de l'insurrection en 2009.

Le bilan définitif de cette vague de violence n'a pas toujours été établi mais plusieurs sources parlent "de plus de 2.000 morts en une semaine". Amnesty International a évoqué vendredi dans un communiqué le "pire massacre" jamais perpétré par ce groupe extrémiste. Les attaques, qui ont commencé au début de la semaine dernière, se sont déroulées aux alentours du lac Tchad qui se situe au nord-est du Nigeria, sur les frontières du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun. Au total, ce sont plus de 15 localités qui ont été rasées. Les témoignages des rares survivants parlent d'une violence inouïe de la part des assaillants qui n'ont épargné ni les femmes ni les enfants. Des milliers de personnes (au moins 30.000 selon les ONG) ont dû fuir la violence des combats.

"Même l'Etat islamique, qui a tué des milliers de personnes et cible à dessein des minorités, ne semble pas agir de manière aussi gratuite dans ses carnages. Il semblerait que tout le monde -musulmans, chrétiens, Camerounais, Nigériens- soit une cible pour Boko Haram", écrit le Washington Post.

Samedi 10, l'horreur semble avoir atteint son paroxysme quand une bombe chargée de clous fixée sur une fillette de 10 ans a explosé sur la place de marché ce Maiduguri, grande ville du nord-est du pays, faisant 19 morts et 18 blessés. Depuis juin 2014, l'utilisation par Boko Haram de femmes et d'enfants pour mener des attaques kamikazes tend à se généraliser. Dimanche, deux autres femmes se sont fait exploser sur un autre marché très fréquenté de Potiskum (nord-est), faisant quatre morts et une vingtaine de blessées.

Devant son incapacité à lutter efficacement contre la violence de la secte islamiste dirigée par Abubakar Shekau, l'armée nigériane a appelé à l'aide la communauté internationale ce lundi. Le sujet de la lutte contre Boko Haram devrait être abondement abordé lors de la prochaine conférence internationale contre le terrorisme à Washington le 18 février prochain.

 

 

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