Les Suisses ont voté "non" pour inscrire les "limites planétaires" dans la Constitution
![Des électeurs devant un bureau de vote pour des élections locales et un référendum, le 5 février](/sites/default/files/styles/max_1300x1300/public/afp-image/2023-02/93ee20e97812d83235b770dd8f5c80badd5082c9.jpg?itok=XWbBLhL2)
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Le 9 février 2025, les Suisses ont massivement rejeté un projet émanant des écologistes pour inscrire le respect des "limites planétaires" dans la Constitution. L'initiative, visant à encadrer l’économie face aux crises environnementales, a été fermement opposée par le gouvernement et le secteur économique, qui l'ont jugée trop contraignante.
Il y a des pays où vit la démocratie. Le référendum organisé en Suisse le 9 février 2025 a fait voler en éclats une proposition ambitieuse des écologistes : inscrire dans la Constitution la nécessité de respecter les "limites planétaires", ces frontières naturelles au-delà desquelles la Terre ne pourrait plus supporter les pressions humaines. L'initiative, soutenue par la gauche et des militants écologistes, visait à réduire drastiquement la consommation des ressources naturelles et les émissions de polluants, en limitant l'économie et l'industrie. Mais face à une opposition farouche des conservateurs et du milieu économique, le projet a été rejeté par plus de 70% des voix. Un non unanime à travers tous les cantons, qui en dit long sur la réticence du pays à redéfinir son modèle économique.
Comme le rapporte l'AFP, les autorités fédérales et les partis de droite estiment que les objectifs du texte étaient irréalistes et risquaient de fragiliser une économie déjà mise à mal par la crise sanitaire et la hausse des prix. Pour les opposants, il est urgent de privilégier une approche plus mesurée, qui ne brise pas l’équilibre fragile entre économie et environnement.
Il faut rappeler qu’en 2024, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Suisse pour son inaction climatique, renforçant ainsi la pression sur le gouvernement. Cependant, ce rejet massif dans les urnes met en évidence un décalage profond entre les aspirations écologiques des uns et les préoccupations économiques des autres. Ce résultat s'inscrit aussi dans une série de victoires pour les partis conservateurs qui, depuis plusieurs années, parviennent à faire reculer les mesures écologiques jugées trop contraignantes.
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