Grèce : pour Emmanuel Macron, les négociations doivent reprendre
A l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Emmanuel Macron a estimé qu’il était primordial de trouver "un compromis" pour la Grèce, que le peuple vote "Oui" ou "Non". "C’est un moment historique, fort pour nous", a déclaré le ministre de l’Economie qui estime que les négociations doivent impérativement reprendre dès demain et que l’Europe doit également faire des efforts. "Même si le non grec devait l'emporter, notre responsabilité dès demain ce sera de ne pas faire le traité de Versailles de la zone euro. La situation de la zone grecque nous l'avons co-produite [...] Il faut être exigeant et trouver un compromis pour la Grèce sur la base des réformes, de la soutenabilité de la dette, d'évolution des finances dans le temps. Nous aussi nous devons faire des efforts".
Pour le ministre de l’Economie, "la zone euro est un projet politique avant d’être un projet économique" et il ne faut "pas se réfugier derrière la BCE". La Grèce doit revenir à la table des négociations quel que soit l'issue du référendum, telle est la volonté d’Emmanuel Macron. Selon lui, Alexis Tsipras a précipité les choses en soumettant la proposition des créanciers au peuple. Car si pour lui, le référendum est légitime et démocratique, il aurait été annoncé trop brutalement.
Emmanuel Macron justifie les raisons de cette impasse par le manque de responsabilité d’un côté et le manque de solidarité de l’autre: "nous sommes face à deux formes de populismes, celui qui dit tout le problème vient de l'Europe et celui qui dit tout le problème vient de la Grèce. Il faut lutter contre ces deux populismes, par plus de responsabilité pour le premier et plus de solidarité pour le second."
Ils sont près de 10 millions de Grecs à voter ce dimanche afin de décider si la proposition des créanciers est acceptable au non. Dans le cas où le "Oui" l’emporterait, le Premier ministre Alexis Tsipras sera contraint de présenter sa démission. A l’inverse, si le "Non" l’emporte, la Grèce aura prouvé qu’elle n’a pas l’intention de se plier aux exigences de la zone euro et qu’il faut établir un plan d’aide moins restrictif.
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