G20 : pas de Mistral entre François Hollande et Vladimir Poutine

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VL
Publié le 15 novembre 2014 - 16:17
Mis à jour le 16 novembre 2014 - 10:32
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François Hollande et Vladimir Poutine.
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Le dossier brûlant des Mistral glace les relations franco-russes.
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François Hollande et Vladimir Poutine n'ont pas évoqué le sujet brûlant des Mistral lors de leur rencontre de samedi en mage du G20, en Australie. Et ce alors que la Russie serait prête à réclamer des compensassions financières.

Livrer ou ne pas livrer, là est la question. La question des deux navires de guerre Mistral glace les relations franco-russes déjà bien fraîches. Alors que François Hollande et Vladimir Poutine se sont rencontrés ce samedi en marge du G20 à Brisbane (Australie), tout le monde s'attendait à ce que la question soit enfin tranchée, ou au moins évoquée. Mais les deux parties auraient officiellement décidé de ne pas aborder le sujet. Il ne resterait pourtant que deux semaines à la France avant que Moscou ne se décide à réclamer des remboursements.

Fin octobre, le vice-Premier ministre russe avait déclaré que la livraison du premier navire, stationné à Saint-Nazaire, aurait lieu le 14 novembre. L'exécutif français avait alors répété que les conditions de livraison n'étaient pas réunies. Il fallait que la situation en Ukraine s'améliore et que la Russie "joue un rôle positif", selon les mots du ministre de l'Economie Michel Sapin.

En réaction, Moscou serait à présent prêt à exiger "d'importantes réclamations" financières si les bâtiments de guerre ne sont pas remis à la fin du mois de novembre. Cette déclaration, relayée jeudi 13 par une agence de presse russe citant un "haut responsable" de Moscou, n'a cependant rien d'officielle.

La France, qui avait suspendu la livraison des Mistral pour faire pression sur la Russie, est à son tour au pied du mur. Car le contrat de 1,2 milliard d'euros a bien été signé en 2011. Difficile de revenir dessus avec comme seule base légale des relations diplomatiques tendues. Et même si la situation en Ukraine s'est améliorée depuis cette suspension en septembre 2013, le cessez-le-feu réclamé par la France est loin d'être en vigueur.

Accepter de livrer pourrait être considéré comme une nouvelle reculade de François Hollande par l'opinion publique mais aussi par ses alliés, les Etats-Unis au premier plan. Mais certaines voix commencent à s'élever en faveur d'une livraison. Henri Guaino, député (UMP) des Yvelines s'y est dit favorable ce samedi sur RTL. Cela afin "d'honorer la parole de la France" et dans la mesure où ces deux Mistral ne "changeront pas le rapport de force entre la Russie et l'Ukraine". Concéder cette victoire à Vladimir Poutine pourrait également permettre de détendre les relations franco-russes, à supposer que Moscou ne prenne pas cela pour un aveu de faiblesse.

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