Bruxelles refuse de "reconsidérer" la nomination de Scott Morton

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France-Soir, avec AFP
Publié le 14 juillet 2023 - 15:10
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F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

DÉPÊCHE — La Commission européenne "ne voit pas de raison de reconsidérer" le recrutement controversé de l'Américaine Fiona Scott Morton, nommée pour prendre la tête de la Direction générale de la concurrence européenne. Malgré les cris d'orfraies, venus de tous bords politiques, l'ex-lobbyiste pour les GAFAM et ancienne cadre de l'administration Obama devrait donc bien prendre son poste en septembre.

Ce matin encore, quatre chefs de groupes politiques du Parlement européen demandaient à ce que soit reconsidérée cette nomination, craignant qu'elle soit la porte ouverte à de vastes conflits d'intérêts.

Lire aussi : Quatre figures du Parlement européen dénoncent la nomination de Scott Morton

"La décision a été prise. Nous ne voyons pas de raison de la reconsidérer", a déclaré la porte-parole de la Commission, Dana Spinant, lors du point de presse quotidien.

Pourtant, cette nomination a provoqué des réactions indignées un peu partout, notamment en France. Des élus de tous horizons politiques ont épinglé ses anciennes fonctions de responsable de l'analyse économique à la division "antitrust" du ministère américain de la Justice, entre mai 2011 et décembre 2012, ou de consultante pour des grands groupes de la tech comme Amazon, Apple et Microsoft.

"La régulation du numérique est un enjeu capital pour la France et pour l'Europe. Cette nomination mérite d'être reconsidérée par la Commission", avait réagi jeudi soir la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Au Parlement européen, les chefs du groupe PPE (droite), l'Allemand Manfred Weber, du S&D (sociaux-démocrates), l'Espagnole Iratxe Garcia Perez, de Renew (centristes et libéraux), le Français Stéphane Séjourné, et des Verts, le Belge Philippe Lamberts (Verts), ont également écrit à la Commission pour lui demander "d'annuler cette décision".

Malgré tout, Bruxelles fait la sourde oreille, la tendant plus volontiers aux demandes outre atlantiques.

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