Au Portugal, la bataille des chiffres des morts du covid-19 a commencé
« Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les maudits mensonges et les statistiques ».
Cette fameuse citation attribuée au premier ministre britannique Benjamin Disraeli et popularisée par l’écrivain américain Mark Twain pourrait bien s’appliquer à la situation du Portugal où la bataille des chiffres par rapport à la mortalité du coronavirus fait rage.
Suite à la pétition d’un citoyen qui demandait les chiffres des morts du covid-19 entre janvier 2020 et avril 2021, un tribunal de Lisbonne a rendu un jugement dans lequel il mentionne que « 152 certificats ont été délivrés par les médecins travaillant pour le ministère de la Justice, dont la première cause du décès était le coronavirus », un chiffre extrêmement bas surtout si on le compare avec le chiffre officiel de plus de 17 000 morts covid annoncé par les instances officielles du gouvernement.
Difficile de savoir où se situe la vérité, certainement quelque part entre ces deux statistiques. Comment expliquer une telle différence ? Le chiffre ridiculement petit de 152 pourrait s’expliquer par le fait que seule une toute petite partie des certificats de décès est délivrée par des médecins rattachés au ministère de la Justice lorsque celui-ci soupçonne une mort violente et ordonne une autopsie, tandis que la plupart des certificats de décès sont transmis par les médecins au ministère de la Santé.
À l’opposé, le chiffre de 17 000 peut également interroger lorsqu’on sait qu’au Portugal, comme dans de nombreux pays occidentaux, il n’a pas été fait de différence entre les patients morts du virus et ceux qui, atteints d’autres pathologies, décèdent avec un test positif et sont comptés comme morts du covid-19, une réaction excessive dont il faudra bien analyser les causes.
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