Xavier Bertrand (UMP), à propos des retraites : "la faillite c'est demain"

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 16 décembre 2014 - 09:33
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Xavier Bertrand.
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©Capture d'écran Dailymotion
Xavier Bertrand: "il faut parler de tous ces gens qui veulent venir en Europe pour y trouver soit du travail soit des prestations sociales".
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Xavier Bertrand était l'invité de France Info, ce mardi matin. Le maire de Saint-Quentin (Aisne), ex-ministre et ancien secrétaire général de l'UMP est notamment revenu sur le déficit du système de retraites français.

L'équilibre des caisses de retraite

"La faillite c'est demain".

"On a un déficit de plusieurs milliards d'euros. On vit de plus en plus longtemps, ce qui est une bonne nouvelle, mais il faut donc accepter de travailler plus longtemps".

"Ce qui se passe pour les retraites complémentaires, ce sera la même chose pour l'ensemble des systèmes de retraite".

"Les Français sont prêts à une réforme d'ensemble. Forcément. On aura (dans la rue) la France qui est accrochée à ses statuts, la France qui ne voit pas qu'il faut se moderniser si on veut que nos enfants aient aussi une partie de notre système de retraite".

"Ce que je propose, c'est une réforme d'ensemble, qu'on ne soit pas obligés de remettre le sujet sur la table tous les deux ou trois ans. Il faudra passer à 65 ans pour l'âge de départ à la retraite. Il faudra ensuite que ce système soit le même pour tout le monde: fonctionnaires, parlementaires, artisans, salariés du privé et aussi les régimes spéciaux. Il ne faut plus de différence car les Français sont prêts à faire un pas de plus mais il faut que ce soit le même pas pour tous sans exception".

"Il faut un système par point qui permette de donner un avantage aux femmes tant que leur carrière est différente de celle des hommes. Il faut aussi le faire pour ceux qui ont un travail vraiment pénible, sans inventer l'usine à gaz qui est celle du gouvernement".

"Les retraites complémentaires sont en train de mourir. En 2050, il y aura un actif pour payer la pension d'un retraité. Le système ne peut plus tenir. Il faut dès maintenant mettre en place une part d'épargne, un part de capitalisation".

"L'enjeu est de préserver le pouvoir d'achat des futurs retraités et de donner aux jeunes générations la garantie qu'elles toucheront aussi une retraite".

 

Ce sera dans le programme de l'UMP?

"Aussi complet, je ne le pense pas".

"Je le dirai aux électeurs de la droite et du centre que, s'ils me choisissent (Xavier Bertrand est candidat à la primaire UMP en vue de l'élection présidentielle de 2017, NDLR), je mettrai en place une vraie réforme globale".

"Nicolas Sarkozy parle de 63 ans, François Fillon parle de 65 ans, comme Alain Juppé. Je leur répond qu'on ne fera pas travailler les Français jusqu'à 80 ans".

 

Remettre en cause Schengen?

"Oui, mais la question est celle de la protection des frontières de l'Europe".

"Il y a une réforme du droit d'asile européen à faire".

"Il faut parler de tous ces gens qui veulent venir en Europe pour y trouver soit du travail soit des prestations sociales".  

"Je dis au président de la République (qui en a appelé à la responsabilité des partis lors de son discours de lundi soir sur l'immigration et le droit de vote des étrangers, NDLR): +prenez vos responsabilités+. Ce n'est pas aux partis politiques de le faire (…). Il agite ce sujet pour faire monter le Front national".

"François Hollande n'a pas dit dans son discours qu'il peut également en appeler aux Français pour trancher, par un référendum. Je suis pour ma part totalement contre ce droit de vote des étrangers".

 

L'emprunt russe du FN

"Je suis tout sauf convaincu par les lettres publiées par madame Le Pen (qui a rendu public des lettres de refus de banques françaises, NDLR)".

"Elle aurait voulu que ce prêt lui soit refusé elle ne s'y serait pas pris autrement".

"Combien a-t-elle réellement emprunté? On parle de quelques millions, certains disent 7, d'autres 20, d'autres encore 40. Et quelles sont les conditions? Tout cela montre que le Front national +ennemi de la Finance+, c'était un mensonge. Le Front national est adepte du patriotisme, mais pas pour emprunter de l'argent. La question de l'indépendance se pose. Que madame Le Pen ait monsieur Poutine comme idole c'est son droit, mais quand on sait que c'est la Russie qui lui prête de l'argent il y a la question du conflit d'intérêt".

 

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