Valéry Giscard d’Estaing : « Au Revoir » Monsieur le Président
Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la république (1974-1981), est décédé des suites du Covid à l’âge de 94 ans.
C’est « entouré de sa famille » que s’est éteint dans la soirée du mercredi 2 décembre dans la propriété familiale d’Authon (Loir-et-Cher), l’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Hospitalisé depuis la mi-novembre au CHU Trousseau de Tours, le président est décédé des suites de la Covid, a tenu à souligner sa famille.
Le plus jeune président de la République jusqu’à Emmanuel Macron
Jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, Valéry Giscard d’Estaing aura été le plus jeune président de la République, puisqu’élu à 48 ans. Il devance en 1974 le candidat François Mitterrand, qui prendra sa revanche 7 ans plus tard.
Polytechnique, ENA, Valéry Giscard d’Estaing embrasse, au milieu des années 1950, une carrière de haut-fonctionnaire, qui le conduira à être le Ministre de l’Economie du Général de Gaulle (1962-1966) puis du gouvernement Pompidou (1969-1974). Dès son élection à l’Elysée, il met en pratique son modernisme et ses idées d’avant-garde.
C’est sous sa présidence, que Simone Veil réussit à faire adopter la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou que la majorité ait été abaissée à l’âge de 18 ans. Européen convaincu, l’ancien président de la république sera rattrapé par des affaires, dont celle des diamants de Bokassa, expliquant en partie sa défaite en 1981.
Son célébrissime « Au revoir » de l’époque ne l’empêchera cependant pas de continuer à œuvrer pour la construction européenne (création du Comité pour l’Union monétaire de l’Europe en 1986, président de la Convention européenne pour l’élaboration de la Constitution pour l’Europe en 2001).
Auteur de plusieurs livres (Le pouvoir et la vie (1988), La Princesse et le Président (2009), …), chroniqueur à Paris Match au cours des années 2000, Valéry Giscard d’Estaing était aussi un homme de lettres. Le 11 décembre 2003, il est élu à l’Académie Française.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient, et tous soulignent le manque que va créer la disparition de celui, qui fut et restera l’emblème d’un centre-droit libéral empreint de modernité.
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