Une partie du mariage de Copé payé par des prestataires de Bygmalion ?

Une partie du mariage de Jean-François Copé, en 2011, aurait été payé par des prestataires de la société Bygmalion, selon "L'Obs" qui cite des sources proche du dossier. Celui qui était alors le patron de l'UMP nie et évoque des "cadeaux".

Il n'est question "que" de quelques milliers d'euros, autant dire rien comparé aux dizaines de millions de l'affaire Bygmalion. Mais l'information fait tout de même tâche. Selon L'Obs, des factures liées à l'organisation du mariage de Jean-François Copé, en 2011, auraient été payées par Events&Cie, filiale de Bygmalion. Celui qui était alors secrétaire général de l'UMP nie les faits, tandis que les prestataires évoquent des "petits gestes commerciaux".

"J'ai payé en intégralité mon mariage", assure l'ancien patron de l'UMP contacté par L'Obs. "J'ai réservé une salle, avec un traiteur, je l'ai payé. Pour moi, il n'y avait aucune autre prestation". Tout juste reconnait-il l'existence d'une vidéo des festivités, mais qui serait "un cadeau de Bastien Millot", le fondateur de la société Bygmalion: "je n'avais donc pas à la payer", estime-t-il. Puis de conclure: "pour moi, tout était fourni avec la salle et le traiteur que j'ai payé. J'ignore évidemment tout de ces factures. Comment pourrais-je payer si on ne me demande rien?".

Lors de perquisitions, les enquêteurs ont notamment mis la main sur ces factures, de faible montant, concernant un film de mariage, la location de matériel vidéo ainsi que des rideaux, par exemple. Si Bastien Millot s'est refusé à tout commentaire auprès de L'Obs, un ancien salarié d'Event&Cie ainsi que des prestataires contactés par l'hebdomadaire évoquent quant à eux des cadeaux. A l'image de Pierre Boiteau, patron de la société Léni, spécialisée dans la location de matériel vidéo: "en effet, un cameraman et du matériel vidéo ont été mis à disposition gratuitement pour cet événement (…). Honnêtement, je n'étais pas au courant, j'ai découvert ça a posteriori mais ça ne me choque pas", estime-t-il à propos de ce "petit geste commercial".

De leur côté, les enquêteurs s'interrogent sur un éventuel lien entre ces arrangements et l'attribution de l'organisation de meetings de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy confiée à Events&Cie.

A ce jour, dix personnes, dont quatre anciens cadres de Bygmalion, trois ex-cadres de l'UMP et trois responsables de la campagne de Nicolas Sarkozy, ont été mis en examen dans l'affaire Bygmalion. Tous, mis à part les ex-dirigeants de la société d'événementiel, nient leur implication. Jean-François Copé n'a pour l'heure pas été entendu dans le cadre de cette enquête.