UMP : Alain Juppé ne veut pas d'un "comité naphtaline" des ex-Premiers ministres
"Et maintenant". Le titre du billet publié ce mardi sur le blog d'Alain Juppé est à lui seul évocateur. L'ex-Premier ministre de Jacques Chirac est déjà tourné vers l'avenir: la reconstruction de l'UMP, dans laquelle il compte bien peser de tout son poids, et les prochaines échéances électorales.
"Je suis prêt à participer au renouveau de l’UMP et au bon fonctionnement de ses instances, non pas dans je ne sais quel comité naphtaline (à propos du comité des ex-Premiers ministres issus de l'UMP proposé par Nicolas Sarkozy, NDLR) qu’on sortirait de l’armoire de temps en temps, mais là où se prendront les décisions", pose ainsi comme condition Alain Juppé. "Pour ma part je vais continuer mon chemin", prévient-il.
En déplacement à Dakar pour le sommet de la francophonie, dimanche et lundi, le maire de Bordeaux n'a pas encore rencontré Nicolas Sarkozy. Il avait un temps laissé planer le doute sur sa réponse à la proposition de son rival en demandant des précisions sur le rôle que jouerait ce comité "avant de dire oui ou non". Mais, lundi, depuis la capitale sénégalaise, il évoquait déjà son souhait d'aider "de façon réelle, pas dans un comité de chapeaux à plumes qui ne servirait à rien".
Alain Juppé a même poussé la provocation jusqu'à assurer qu'il rencontrerait le nouveau président de l'UMP si son emploi du temps le permettait… Sa réponse est donc désormais claire: c'est niet.
Il rejoint ainsi François Fillon, qui a lui aussi refusé d'intégrer ce comité qui risque fort de ne jamais voir le jour, dont les proches disent "en off" que ce n'est qu'un "piège". "Il (Nicolas Sarkozy) nous propose un comité des vieux sages pour en faire un comité des vieux cons", jugent ainsi les fillonistes.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.