"Tôt ou tard, une révolution éclatera en France", prédit un chercheur chinois spécialiste de l'Europe
Peu de temps après la victoire d’Emmanuel Macron, la tension a grimpé. Au lendemain de la réélection du chef de l'État, le Courrier International a exposé le point de vue d’un chercheur chinois qui témoignait pour le journal nationaliste Huanqiu Shibao. Dans un contexte particulièrement tendu, le spécialiste de l’Europe porte un regard tourmenté sur l’avenir des Français.
"Une révolution éclatera en France"
"Tôt ou tard, une révolution éclatera en France, c’est une question de temps", s’est-il exclamé dans le journal chinois lorsqu’il a vu l'enjeu mondial des résultats de l'élection présidentielle et de la montée de l’extrême droite.
Il développe avec plusieurs arguments. D'abord, il sait que les Français sont habitués aux paroles provocatrices du président de la République. Il note aussi que le taux d'abstention de 28,01 % reflète un "ras-le-bol" politique en général. Cela étant, les votes n'en sont pas moins éloquents. La hausse "historique" de l'extrême-droite, menée tantôt par Marine Le Pen, tantôt par Eric Zemmour, inquiète les pays membres de l'Union européenne. C'est d'ailleurs parce que la France a fait partie de ceux qui ont "bâti l’Europe" que le spécialiste chinois écrit, non sans une certaine ironie : "Afin d’empêcher Marine Le Pen de gagner, l’Union européenne et les médias occidentaux auraient bien voulu voter à la place des Français”.
Quant aux scores ridiculement bas des partis traditionnels (1,75 % des voix pour le Parti Socialiste et 4,79 % pour Les Républicains), ils reflètent selon lui la volonté française d'un profond changement. Il apparaît que le terme de "révolution" refait surface à travers la presse étrangère ; les traditions révolutionnaires anti-élitistes résideraient (encore) au cœur de la société française.
La tension grimpe dans l'hexagone
Suite aux résultats du vote, des manifestations ont explosé dans certaines grandes villes en France, notamment à Paris, Toulouse et à Rennes. Des vidéos ont été diffusées. On y voit des Français chargés par les forces de l'ordre. Çà et là, les incontournables Gilets jaunes crient "Macron Dégage !"
Charge de la police sur la Place de la République à Paris où plusieurs centaines de manifestants sont rassemblés suite à l'annonce des résultats de l'élection. La place est nassée par les forces de l'ordre. (@CivicioY) #Presidentielles2022 #Elections2022 #MacronDemission pic.twitter.com/9t2s1L3yW1
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) April 24, 2022
Des appels à un recours pour fraude électorale sont lancés à travers les réseaux sociaux. Ce sont les images des pourcentages de votes sur France 2 qui ont mis la puce à l'oreille des internautes. Dans Le Monde, la chaîne nationale s'est excusée en évoquant"un bug informatique".
En somme, la population est sur ses gardes et cela n'est pas près de s'apaiser. À en croire les déclarations d'Emmanuel Macron lui-même, il y a fort à parier pour que le passe vaccinal pointe à nouveau le bout de son nez en automne 2022. Le président n'a pas non plus exclu la possibilité de la vaccination obligatoire. Et si avec ça, il fallait encore davantage de possibilités pour diviser les Français, c'est Bruno Le Maire qui confiait ne pas pouvoir "garantir" que l'usage du 49.3 sera écarté pour la réforme des retraites.
Lire aussi : Retraites : Macron à peine réélu, Bruno Le Maire "ne peut exclure" un passage en force au 49-3
Cette fois-ci, c'est un chercheur chinois qui sonne l'alerte. Un message d'autant plus symbolique que la situation à Shanghai semble témoigner du changement de cap qui s’opère à l’international. Les vidéos de Shanghaïens désespérés à leurs fenêtres, obligés d’être testés en masse pour s’offrir un semblant d’air frais, ont défrayé la chronique. La vidéo "Voices of April" circule depuis vendredi 22 avril. On y voit une compilation de témoignages d’habitants de Shanghai confinés, défiant la censure chinoise.
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