Rachida Dati sollicitée par des journalistes pour « garantir l’indépendance des rédactions »
À la suite de la crise survenue à La Provence, une quarantaine de Sociétés de journalistes, vingt médias et des syndicats réclament dans une tribune publiée au Monde que la Ministre prenne les mesures nécessaires pour permettre la garantie de l’indépendance des médias.
C’est en réponse à la mise à pied du directeur de la rédaction dans le quotidien régional La Provence, suite à la Une faite sur le Président jugée ambiguë, qu’une opposition dans le corps de métier des journalistes se constitue. En effet, après 72h de grève des journalistes du quotidien, détenu par l’armateur CMA CGM, les salariés ont repris leur poste lundi. Cette crise ne fait que se cumuler avec les précédents éclats survenus au Journal du Dimanche ou aux Echos et questionne les Sociétés de journaliste. Ils se composent notamment de l’AFP, mais aussi des médias comme Disclose et Mediapart, des organisations syndicales CFDT-Journalistes, SNJ, SNJ-CGT et FILPAC-CGT et des associations Article 34 et Un Bout des Médias.
Ils tiennent alors à rappeler à la ministre de la Culture que « La seule et unique manière de produire de l’information de qualité, vérifiée, sourcée, et honnête, c’est de garantir l’indépendance des journalistes et des rédactions ».
Afin de garantir cette indépendance, les journalistes appellent au soutien de la proposition de loi transpartisane qui vise à protéger la liberté éditoriale des médias. Cette loi permettrait de protéger « les journalistes [qui] n’ont pas vocation à servir les intérêts personnels, économiques ou politiques des actionnaires de leur média. Ils et elles ne sont pas là pour servir un agenda politique, ou la stratégie de communication du gouvernement. ».
Tandis que Rachida Dati affirmait le 21 mars que la loi garantissait suffisamment cette indépendance, la mise à pied du directeur de la rédaction de La Provence vient démontrer le contraire et ouvre la voie à de nouvelles contestations. La proposition de loi faite par la députée écologiste Sophie Taillé-Polian prévoit alors la création d’un droit d’agrément des journalistes sur l’affectation du directeur de la rédaction. L’adoption de cette loi est saluée et constituerait un « important premier pas ».
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