Primaire à droite : Thierry Solère veut plus de 3 millions de participants

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Par la rédaction de FranceSoir
Publié le 15 septembre 2015 - 16:54
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Thierry Solère.
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Thierry Solère: "l'homme providentiel dont on parle toujours à droite, eh bien qu'il gagne la primaire!".
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Thierry Solère est le député Les Républicains en charge de l'organisation de la primaire devant désigner le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle de 2017. Ce mardi, il présentait la répartition des 10.000 bureaux de vote qu'entend déployer son camp pour ce scrutin.

Thierry Solère est président du comité d'organisation de la primaire devant désigner le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle de 2017. Ce mardi 15, le député des Hauts-de-Seine Les Républicains (LR), proche de Bruno Le Maire, présentait la liste et la répartition des 10.000 bureaux de vote qui seront déployés pour ce scrutin, les 20 et 27 novembre 2016. Son objectif est de "faire mieux" que les trois millions de participants à la primaire socialiste de 2011, assure-t-il notamment à FranceSoir.

Aujourd'hui, à un peu plus d'un an de la primaire, où en êtes-vous de son organisation? Est-il définitivement acté que le scrutin sera ouvert aux candidats, et électeurs, de la droite et du centre?

"Tout à fait. Ces débats sont derrière nous et ont été actés à travers une charte qui a été intégrée dans les statuts LR. Toutes les grandes questions autour de cette primaire, que ce soient la date, le corps électoral, la participation d'autres personnalités que celles issues des Républicains ou les modalités précises d'organisation, sont actées depuis le mois de juin.

"Le nombre de 10.000 bureaux de vote pour la primaire est également acté. Pour la répartition, la règle théorique est de mettre plus de bureaux là où il y a le plus d'électeurs de la droite et du centre. Cet été, sur la base des résultats électoraux antérieurs circonscription par circonscription, nous avons défini la répartition des bureaux. Il n'y a plus qu'à la faire approuver par le comité d'organisation de la primaire".

Au-delà de ces 10.000 bureaux de vote, vous entendez également mobiliser 50.000 personnes pour le bon déroulement du scrutin. Les Républicains sont-ils en mesure de financer une telle débauche de moyens?

"C'est vrai que c'est une grosse organisation, une grosse logistique qui va nécessiter beaucoup de monde partout sur le territoire. C'est d'ailleurs très favorable pour nous d'avoir gagné les municipales en 2014 et les départementales en 2015. Cette situation va faciliter le prêt de salles d'école à titre gratuit comme le prévoit la loi pour les partis politiques, ce qui aurait été plus compliqué dans une ville de gauche dont le maire aurait pu nous faire payer très cher les locaux. Je rappelle enfin que les votants à la primaire devront également s'acquitter d'une contribution de deux euros par tour de scrutin".

A partir de quel nombre de votants estimez-vous que cette primaire sera réussie?

"La primaire de la gauche (en octobre 2011, NDLR) a rassemblé près de trois millions de votants avec 8.500 bureaux de vote. Nous, avec 10.000 bureaux, on est en capacité de faire mieux. Mais je ne peux pas encore dire de chiffre".

De nombreux ténors se sont déjà déclarés candidats. La campagne pour ces primaires, si elle n'est pas officiellement ouverte, est ainsi bien lancée, avec notamment son cortège de petites phrases. D'un affrontement électoral, ce scrutin ne risque-t-il pas de virer au pugilat, notamment à l'intérieur même des Républicains? Comment garantir l'union après la primaire?

"Il y a déjà la nécessité que le scrutin soit transparent, contrôlé, avec de la rigueur dans l'organisation pour que les gens qui se présentent et ceux qui votent ne le remettent pas en cause. Après, sur les candidats, certains ont déjà dit qu'ils iraient, d'autres ne l'ont pas encore fait. Mais en politique, ce n'est pas parce que vous avez dit que vous serez candidat que vous le serez vraiment, et inversement. Nicolas Sarkozy n'a ainsi jamais parlé de sa candidature à la primaire, en tout cas en public.

"L'affrontement électoral crée effectivement des tensions, des petites phrases. Mais je pense que ce qui crée le pugilat, c'est l'absence de règle du jeu, comme par exemple entre Jacques Chirac et Edouard Balladur en 1995. Cette primaire est un exercice qui fait que, à la fin, celui qui va gagner ne peut pas avoir créé le pugilat car il aura besoin de rassembler tout le monde. L'homme providentiel dont on parle toujours à droite, eh bien qu'il gagne la primaire!".

(Propos recueillis par Pierre Plottu)

 

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