Primaire de la droite : dans une dynamique positive, François Fillon veut croire qu'il sera au second tour

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 novembre 2016 - 18:43
Image
François Fillon.
Crédits
©Eric Gaillard/Reuters
François Fillon n'est plus que 6 points derrière Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote.
©Eric Gaillard/Reuters
François Fillon, maintenant bien installé à la troisième place dans les intentions de vote, espère créer la surprise dimanche 20 novembre, lors du premier tour de la primaire de la droite.Il profite d'une baisse d'Alain Juppé et n'est plus très loin, selon les études d'opinion, de Nicolas Sarkozy.

Bien installé à la 3e place, François Fillon, en nette progression dans plusieurs sondages, est parti pour être la surprise de la primaire de la droite, avec l'espoir de perturber le duel annoncé entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

"Ma conviction depuis le début, c'est que je serai au second tour de la primaire": à huit jours du 1er tour, François Fillon y croit plus que jamais et les récents sondages ne peuvent que l'y encourager.

En hausse de 6 points dans la dernière enquête de l'Ifop avec 54% de "bonnes opinions" auprès des Français, il est désormais au coude à coude avec Nicolas Sarkozy auprès des seuls proches des Républicains (LR), les plus susceptibles de voter à la primaire le 20 novembre.

Dans un sondage Odoxa paru vendredi 11, François Fillon progresse là encore de 9 points, avec 20% d'intentions de vote au 1er tour, encore loin derrière Alain Juppé (43%) et Nicolas Sarkozy (26%), mais la dynamique est clairement en sa faveur depuis les deux débats télévisés pour la primaire. Des débats au cours desquels l'ex-Premier ministre a su imposer, selon les sondeurs, une image de sérieux, de celui qui a assumé des fonctions difficiles pendant cinq ans à la tête du gouvernement.

"Il est apparu comme le plus crédible, celui qui avait le programme le plus abouti", analyse Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l'Ifop. "Fillon apparait peut-être comme une alternative à Nicolas Sarkozy et sa campagne perçue comme extrêmement droitière, et à Alain Juppé qui, du fait de sa position de favori, est perçu comme ne prenant pas de risques et pouvant incarner une rupture à minima", souligne-t-il auprès de l'AFP.

L'ex-Premier ministre s'est aussi gardé d'attaquer Nicolas Sarkozy de front, comme l'ont fait Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire, ravivant l'image des divisions de la droite.

Il dit d'ailleurs ne pas prêter attention aux sondages qui "ne valent pas grand chose", et peaufine son image de présidentiable. Après l'élection de Donald Trump à la Maison blanche, il a ainsi dénoncé les réactions "de tous les hommes politiques français, absolument stupides".

Son regain bien réel de popularité peut-il lui permettre d'empêcher le duel Juppé-Sarkozy et de se hisser au second tour? "Ça peut peut-être augurer des surprises, ou en tous cas d'un rapport de forces plus serré pour le 20 novembre", estime le directeur-adjoint de l'Ifop.

"Fillon est sous-estimé, il va terminer plus haut que ce qu'on croit au premier tour. Etre au second tour? Il aura du mal, mais il peut créer la surprise", affirme un responsable de la droite.

Reste à savoir à qui l'ex-Premier ministre peut prendre des voix. Bruno Le Maire, qui lui contestait la 3e place, semble distancé (8%, soit -5 dans le dernier Odoxa).

Avec 36% à 40% d'intentions de vote au 1er tour, Alain Juppé reste le favori de la primaire, mais son avance s'effrite (-7). C'est d'ailleurs à lui que François Fillon a réservé ses flèches cette semaine, en prédisant "une immense déception" si Juppé est élu à l'Élysée.

Quant à Nicolas Sarkozy, il n'a guère profité des débats et se voit talonné par son ancien Premier ministre. Le "tout sauf Sarkozy" fonctionne même à droite. "Ca va être serré et je ne veux pas de retour de Nicolas", confie un ancien ministre.

Dans la perspective d'un premier tour plus indécis qu'annoncé, l'équipe de François Fillon s'est inquiétée cette semaine du manque d'information sur les bureaux de vote, qui pourrait empêcher des électeurs de participer à la primaire.

Il achèvera sa campagne de premier tour vendredi 18, par un meeting au Palais des Congrès à Paris. 

 

À LIRE AUSSI

Image
Primaire de la droite : Fillon en pleine ascension, Juppé décroche brutalement (Sondage)
A une semaine du premier tour de la primaire de la droite, un sondage donne François Fillon en outsider réel, grappillant des voix à Alain Juppé, qui reste en tête. Un...
12 novembre 2016 - 13:04
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.