Port ou report du masque en extérieur à Paris, entre "acharnement" et absurdité
Ce jour, la préfecture de police de Paris a publié un communiqué concernant le port du masque dans la capitale. Il n'est obligatoire en extérieur que « lorsque la densité de population ne permet pas le bon respect des gestes barrières ».
Retour sur le défilé des décisions
Le 11 janvier dernier, saisi en référé par un particulier, le Conseil d'État juge que « le port du masque ne peut être imposé en extérieur qu’à certaines conditions. [...] L'obligation devra être limitée aux lieux et aux heures de forte circulation de population quand la distanciation physique n'est pas possible, et uniquement si la situation épidémiologique locale le justifie ».
Dès le lendemain, saisi en urgence, le juge des référés du tribunal administratif de Versailles suit, et suspend l'arrêté du préfet des Yvelines qui imposait le port du masque en extérieur depuis le 31 décembre 2021.
Le surlendemain, 13 janvier, le tribunal administratif de Paris fait de même, estimant que l'obligation « ne répond pas aux impératifs de stricte proportion aux risques sanitaires encourus prescrits au IV de l'article 1er de la loi du 31 mai 2021 ».
Le 14 janvier, c'est Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, qui vient taper du poing sur la table, assurant malgré les décisions judiciaires, qu'un nouvel arrêté allait être pris prochainement par le ministère de l'Intérieur pour « définir de manière plus fine les conditions dans lesquelles le masque doit être porté en extérieur ».
La fin de l'acharnement ?
On pourrait croire qu'ils n'en font qu'à leur tête. Alexis Poulin a qualifié cela d'acharnement sur Twitter :
Attal annonce un nouvel arrête pour imposer de nouveau le masque en extérieur.
— Alexis Poulin (@Poulin2012) January 14, 2022
Vous n’allez donc jamais nous lâcher ?
C’est de l’acharnement. https://t.co/3xQ9IseZGh
Finalement, ce jour, le préfet de Police nous livre un arrêt dans lequel on retrouve la finesse dont parlait Gabriel Attal.
Le port du masque n'est donc plus obligatoire en extérieur, sauf dans certains cas bien précis :
- Marchés, brocantes, vide-greniers, ventes au déballage ;
- Dans tous les rassemblements, manifestations, réunions ou activités réunissant 10 personnes ou plus, organisés sur la voie publique, quel que soit leur objet ;
- Dans les lieux d’attente des transports en commun, notamment les arrêts de bus et de tramway et leur proximité immédiate ;
- Aux abords des gares et des entrées de centres commerciaux, à leurs heures d’ouverture ;
- Aux abords des établissements scolaires ou universitaires, aux heures d’entrée et de sortie du public ;
- Aux abords des lieux de culte, aux heures d’entrée et de sortie du public lors des offices et cérémonies ;
- Dans les files d’attente qui se constituent dans l’espace public.
Bref, mieux vaut le garder sous le coude, au cas où.
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